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Etrange festival 2023

C’est la rentrée, même pour votre serviteur en quête d’aventure cinéphilique avec le retour de l’Etrange festival pour sa 29ème édition dans l’antre du Forum des Images. Petite frayeur à l’entrée avec une place récupérée en dernière minute et un strapontin sur le côté en guise d’assise de guingois. Pas de présentation donc pour ma pomme mais le film coréen d’ouverture pour mes mirettes.

 

Film d'ouverture et en compétition

THE CHILDE – A la gorge – Corée-du-Sud – 2023 – Park Hoon-jung

 

Pitch : Un boxeur coréen d’origine philippine, vivant de combats illégaux, se retrouve entraîné malgré lui dans une aventure infernale, entre quête de survie et d’identité, lorsqu’il est confronté à un assassin connu sous le nom de “Nobleman”.

 

Du polar coréen en préliminaire des festivités n’est pas toujours un gage de réussite ; beaucoup de films du pays du matin calme ont fait l’ouverture de l’Etrange ; mais assure son lot syndical de baston et de gunfights. The Childe de Park Hoon-jung (New World, The Tiger) émarge du bon côté de la barrière avec ce thriller ultra violent aux allants comiques prononcés. Le film prend ses aises pour se lancer afin de mettre en place l’ensemble des personnages et comprendre le nœud de l’intrigue, à l’instar de Marco (Kang Tae-joo) un boxeur obligé de participer à des combats clandestins afin d’aider sa mère très malade à obtenir une opération, et embarqué dans une histoire rocambolesque dont l’objectif serait de retrouver son père inconnu pour lui.

Une fois lancé sur les rails de son scénario quelque peu alambiqué et les raisons précises du transfert de Marco de Philippines en Corée, The Childe se pare de séquences d’action particulièrement véners et sanglantes et de courses poursuites tout aussi spectaculaires. Corean’s style en quelque sorte avec sa galerie de personnages habituels déjantés et adeptes de la cruauté, à commencer par un assassin réputé le « Nobleman » (Seon-ho Kim) charismatique et distingué avec son costume trois pièces au sourire sardonique et à l’humour ravageur. Seon-ho Kim double son personnage d’un maniérisme et d’une attitude totalement en décalage avec les situations, d’autant plus qu’il maîtrise à la perfection l’art du combat à mains nues ou avec des armes à feu.

Ce tueur psychopathe entretient l’humour du film avec une gradation contagieuse notamment face à un parrain coréen Han (Kim Kang-Woo) qui fait venir Marco dans son pays dans un but bien précis révélé à la moitié du métrage. Tout aussi farfelu, Han est constamment accompagné de sa garde personnelle composé de sbires mutiques en costumes en guise de chair à canon pour le tueur fou. Bref, Marco est trimballé dans un ouragan de gunfights, de bagarres et de poursuites en voiture filmés avec une certaine maestria, et des cascades parfois improbables avec toujours le tueur pour apporter une touche de comédie bienvenue.

Parce qu’au-delà de sa condition de buddy-movie sympathique, The Childe est ultra violent dès la séquence d’ouverture augurant déjà d’un spectacle décomplexé toujours sur le fil du rasoir du bon goût dans cette surenchère de brutalité frontale et de méchants caricaturaux que n’auraient pas renié les pages d’un manga. Jamais ennuyeux et bien léché, le film se double par ailleurs d’une réflexion politique sur les dérives de l’argent et l’utilisation des pauvres par les plus nantis et sur le sort d’une ethnie rejetée, les Kopino (Marco est un métis coréen et philippin) au milieu d’un déferlement de tatanes et de giclées de sang. Park Hoon-jung a également été le scénariste de J’ai Rencontré Le Diable, ce qui se ressent fortement dans le plaisir à torturer ses protagonistes et à leur faire subir toute une série de supplices malsains.

 

4/6

 

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