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Vendredi 11 juillet 2014

La SF vue par Kinji Fukasaku

Bataille au delà des étoiles (The green slime) 

Dans une salle George Franju encore bourrée jusqu'à la gueule, j'ai encore passé une excellente soirée surtout avec ce 1er film totalement jouissif.

Petit nanar sciencefictionnel où les humains doivent faire face à un astéroïde qui va détruire la Terre. Ni une ni deux (c'est con comme expression en fait...) les autorités décident d'envoyer Bruce Willis... Ah non pardon, un autre acteur au brushing ravageur et à la répartie facile dans un prélude à Armaggedon. Soyons clair, les effets visuels sont dignes d'un Ed Wood avec maquettes de navettes tirées par des fils apparents (de toute façon on voit que ce sont des maquettes alors...) et des jouets en guise d'astronautes. Un succès auprès de l'assistance.

Je vous passe les détails sur la façon dont ils se débarrasseront de l'astéroïde mais par malchance, les astronautes ramèneront avec eux une sorte de substance gluante verte (d'où le titre original) et qui renvoie directement au Blob. La différence est qu'il se développera en créatures cyclopéennes avec des tentacules. En fait, comme dans Godzilla, ce sont des acteurs qui enfilent les costumes (vraisemblablement des enfants vu la taille). En plus de se mouvoir lentement et de se nourrir d'électricité, ils poussent de petits cris bizarres et très drôles. Nouveaux éclats de rire dans la salle. On pense du coup pas mal à Alien quand les créatures investissent la station-légo... euh non pardon... la station-spatiale et électrisent jusqu'au sang les membres d'équipage.

L'humour du film vient à la fois des dialogues (en VF) et du jeu des acteurs qui surjouent comme le Commandant et son ancien ami Vincent dont il convoite la future femme, qui est aussi docteur. Des moments de grâce au milieu des affrontements avec les créatures. Avec une scène hilarante digne d'un Blake Edwards où une petite fête est organisée suite à la destruction de l'astéroïde. Champagne, tenue psychédélique, choucroutes sur la tête et danses du troisième type se côtoient sous les airs d'une musique adéquate. Parfait.

Au final, la Bataille au delà des étoiles est un grand film nanardesque où on ne s'ennuie jamais et qu'une réplique déplacée où une situation rocambolesque (le final avec la fuite de la station) vient toujours égayer l'appétit du spectateur.

Un film fortement applaudi à l'apparition du mot « fin ».

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Commentaires: 7
  • #1

    Rigs Mordo (samedi, 12 juillet 2014 11:43)

    Ca fait un petit moment que j'ai envie de le voir, on dirait bien que tu me pousses au vice Roggy. Il faudra définitivement que je vois ce film qui semble bien fendard. Super chronique Roggy :)

  • #2

    laseancearoggy (samedi, 12 juillet 2014 13:18)

    Je te le conseille vivement. Un super nanar sympathique :)

  • #3

    Oreo33 (dimanche, 13 juillet 2014 20:43)

    Salut,

    Les miniatures étaient bien faites. Même si mal intégré. Rooh purée cette VF est hilarante. Puis le héros qui tend son pouce. ;-) Lol, oui, la fête c'est du gros portanawak. La salle était hilare quand les 2 figurants dansaient n'importe comment.

    Tout à fait dacc, le film est bien ryhtmné mais purée le look des aliens., ça fait rire à chaque fois. Pire que les méchants de Super Inframan.

    Au fait Jean-François "Dieu" Rauger était présent ?

  • #4

    laseancearoggy (lundi, 14 juillet 2014 10:01)

    Oui, le héros qui tend son pouce, c'est vraiment très drôle ! et je suis d'accord, la VF est extraordinaire. Visiblement, tu étais à la soirée ? non JF Rauger était absent pour présenter, pour une fois.

  • #5

    alice in oliver (jeudi, 17 juillet 2014 08:02)

    Un nanar très sympathique qui brille surtout par sa naïveté et sa ringardise: on en redemande !

  • #6

    Oreo33 (vendredi, 18 juillet 2014 00:44)

    Voui. J'y étais. Ce monde. ;-)

  • #7

    laseancearoggy (vendredi, 18 juillet 2014 14:05)

    A alice in oliver,
    Tout à fait d'accord avec toi !

Le 2e film, Les évadés de l'espace, était un peu moins intéressant et plus long à suivre. Pourtant, ce film va générer la série de mon enfance San Ku Kai !!!

Même si on ne retrouve pas les mêmes personnages que dans la série (je pense au singe fumeur de cigare qui faisait penser à Chewbacca) on retrouve quand même les méchants avec les casques de vikings et les gentils pilotes de chasse. Sans oublier le robot Sidéro !

Pitch : En l'an 5001, la planète Jillucia autrefois paisible, est devenue le théâtre de la tyrannie des Stressos, ayant implanté leur forteresse par la force. En dernier recours, le chef des survivants s'en remet au dieu Liabé, en dispersant huits noix divines à travers l'univers qui, selon le légende, seront capables de découvrir les huit valeureux guerriers qui uniront leurs forces afin de libérer Jillucia...

Il est vrai qu'on reconnaît les influences de Star Wars qui faisait un énorme succès mondial à l'époque (la princesse, les héros-jedis, les vaisseaux ressemblent fortement aux X-Wings....) et les mangas qu'on a pu voir dans d'autres séries japonaises de notre enfance. Le problème du film est qu'il faut se taper des scènes de comédie ridicules et trop longues pour soutenir l'intérêt.

Pour coller au phénomène télévisuel, la version sortie sous le titre Les évadés de l'espace a bénéficié des ajouts du titre San Ku Kai, et le remplacement de la musique et des noms par la version française de la série. De la même manière, le doublage français a été refait.

Là encore le space-opéra se résume à des maquettes qu'on fait tournoyer et à des gros plans dans les navettes. Dans mon souvenir d'enfant, j'étais face à un chef-d’œuvre. En le revoyant aujourd'hui, je me dis que mes critères juvéniles ont évolué, et c'est tant mieux...

 

Du bon, du vrai, de la Série B !

Commentaires: 6
  • #6

    laseancearoggy (lundi, 14 juillet 2014 10:02)

    J'ai moins apprécié ce second film. Pourtant, j'aimais bien la série télé.

  • #5

    Oreo33 (dimanche, 13 juillet 2014 20:48)

    Cela dit les scènes se déroulant dans l'espace sont réussis compte tenu du budget mais c'est clair que ça ressemble trop à Star Wars jusque dans les couleurs des lasers et comme tu le dis les lasers, les héros-jdeis, les vaiseaux ressemblant fortement aux x-wings).
    Kitsh mais moins que Falsh Gordon ou tu ris de bon coeur. Ici les personnages sont olés olés aussi mais plus intéressants. Rien que le robot 2.

    Par contre la musique es réussie aussi.

  • #4

    laseancearoggy (samedi, 12 juillet 2014 17:01)

    Merci Max pour ton commentaire. Je vais essayer de voir certains films de sa filmographie qui passe en ce moment à la cinémathèque si je suis libre.

  • #3

    Dirty Max 666 (samedi, 12 juillet 2014)

    J'aime bien l'esprit de tes comptes-rendus Bis, Roggy, j'ai parfois l'impression de lire une chronique de Nanarland. Je n'ai pas encore vu ces deux space operas de Fukasaku, en revanche j'aime beaucoup la veine "Yakuza" de sa filmographie (Combat sans code d'honneur, Okita le pourfendeur...). Sans oublier son monstrueux Battle royale !

  • #2

    laseancearoggy (samedi, 12 juillet 2014 13:20)

    Starcrash c'est beaucoup mieux quand même. J'aime bien les monstres en stopmotion. Ici, c'est plus la nostalgie de la série San Ku Kai.

  • #1

    Rigs Mordo (samedi, 12 juillet 2014 11:45)

    Celui-ci semble sympa aussi. Je me suis refais Starcrash dernièrement et autant je n'ai jamais été branché Star Wars, autant les films du même style mais en plus fauchés et old-school me sont toujours sympathiques. Sans doute parce qu'ils se prennent moins au sérieux.

Extrait du flyer distribué à l'entrée

 

Kinji Fukasaku n'aura pas seulement été l'auteur génial d'une série de films sur les gangsters (yakuzas) japonais. Son métier, son expérience lui ont permis d'être associé à des projets plus extravagants, moins personnels peut-être, entièrement fondés sur la confiance que les studios lui accordaient.
C'est ainsi, sans doute, que l'on explique l'implication du cinéaste dans la réalisation de Bataille au-delà des étoiles, coproduction entre la MGM et la compagnie TOEI.
Il s'agit d'un récit d'aventure dans l'espace racontant l'attaque d'une station spatiale américaine par des créatures mutantes et gluantes, recueillies par erreur sur un astéroïde qui menaçait la terre. On trouvera dans ce récit à la fois la structure éprouvée de nombreux récits de science-fiction de série B tout autant que l'ébauche de productions ultérieures (Alien, Armageddon) plus coûteuses.
Réalisé en 1968 entre Le Lézard noir et le formidable Kamikaze Club, The Green Slime (littéralement « la boue verte ») est une bande naïve et pop à la fois assez réjouissante.
Quelques vedettes de série B américaines y tenaient les rôles principaux (Robert Horton, Richard Jaeckel) alors que l'ensemble de la figuration était assurée pas des Américains (dont de nombreux militaires basés au Japon) et d'autres, notamment l'actrice italienne Luciana Palluzi. Les effets spéciaux étaient réalisés par des spécialistes transfuges des studios de la Toho, célèbres pour la série des Godzilla. Des enfants dans des combinaisons de caoutchouc jouaient les monstres. La version japonaise du film était expurgée de toutes les scènes concernant l'argument amoureux et était visiblement destinée au seul public enfantin.

Les Evadés de l'espace a été réalisé dix ans plus tard. Le succès de La Guerre des étoiles avait alors popularisé massivement le space-opera. Bien que visiblement inspiré par Star Wars, auquel le film fait de nombreux emprunts, Les Evadés de l'espace sortira au Japon plusieurs mois avant le film de George Lucas. Il donna naissance à la série télévisée San ku kai qui remportera un énorme succès en France.

Jean-François Rauger