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Vendredi 26 Décembre 2014

Soirée Gothique italien

 


 

Avant de découper la dinde à la hache, les soirées bis de la cinémathèque terminent l'année 2014 avec la thématique Gothique italien, avec comme toujours deux films au programme. La crypte du vampire de Camillo Mastrocinque (1963) et Le monstre aux filles alias Lycanthropus de Paolo Heusch (1961).


Le froid pluvieux et l'entre-deux fêtes n'avaient pas emmené la cohorte complète des cinéphages du vendredi soir. Quelques strapontins vides pour suivre ces deux petits films issus de la mouvance Gothique italien. Avec pour commencer la bande-annonce improbable de L'orgie des vampires de Renato Polselli (1964), une autre italiennerie entre érotisme, vampirisme et comédie musicale qui semble valoir à lui tout seul une soirée bis !

La crypte du vampire

 

Pitch : Dans le manoir familial, Laura, la fille du Comte Von Karnstein fait face à d'horribles cauchemars de plus en plus violents. Est-ce l'esprit de son ancêtre, Sheena, une sorcière qui a juré vengeance, avant de brûler sur le bucher ? Le comte entame alors des recherches afin de mieux connaître cet esprit tandis que la gouvernante, Rowena, met au service de la famille ses prédispositions en matière de magie noire.


Si le film est une adaptation de Carmilla de Sheridan Le Fanu, autre roman gothique vedette avec Dracula mettant en scène un vampire, faute est de constater que cet ersatz manque caninement de seigneur de la nuit. Le film est plutôt un mélange de diverses influences gothiques avec rites sataniques, tombes maléfiques et traces de dents de vampires faites par... ben on ne le saura pas...

Réalisé par Camillo Mastrocinque (Un ange pour Satan en 1966 avec Barbara Steele), le film possède une atmosphère de sorcellerie, de château hanté battu par les vents et la nuit noire dans lesquels se dégage un érotisme latent (mais soft) entre les deux héroïnes, la brune Adriana Ambesi (Laura) et Ursula Davis (Ljuba). Souvent vêtues de leur robe de nuit, elles se lancent de longs regards langoureux augurant de plaisirs saphiques (mais Jess Franco n'étant pas à la réalisation nous ne verrons rien...).

Il faut bien avouer que le film est assez lent dans sa 1ère partie avec une mise en place et des scènes de dialogue sans grand intérêt, hormis une scène de convocation satanique. Il faudra se contenter de la présence tout en hauteur du jeune, mais déjà quadragénaire, Christopher Lee dans le rôle du Comte Von Karnstein qui apporte ici toute sa prestance. Si le film prend son temps, c'est au détriment de l'histoire qui s’emberlificote entre scènes d'amour surjouées, séquences un peu nanardesques (la réparation du carrosse, le père planqué dans le cercueil) et faux raccords.

En revanche, la dernière bobine est plus sympathique avec une très belle séquence de pendaison d'un vagabond et l'utilisation d'une de ses mains comme chandelier (l'art de la récupération). Le film se déploie enfin avec ses passages secrets, sa crypte lugubre et ses visions cauchemardesques. Les deux filles courent dans la nature en robe de nuit blanche (on se croirait chez Jean Rollin) tandis que le Comte et Klauss (José Campos), mandaté par ce dernier pour éclaircir l'histoire, découvrent enfin la vérité. Alors que le film se termine, on se demande encore où se cachait le vampire annoncé dans le titre...


A noter que le scénario est de Tonino Valerii (réalisateur de Mon nom est personne) et de Ernesto Gastaldi, qui est aussi le scénariste du film suivant, Le monstre aux filles, sous le pseudonyme de Julian Berry).


 

Le monstre aux filles/ Lycanthropus / Werewolf in a girl's dormitory

 

Pitch : Un nouvel enseignant de sciences, au passé mystérieux, arrive dans un institut de jeunes filles à problèmes. Une nuit, Mary Smith est massacrée par un loup-garou. Le détective qui s'occupe de cette enquête conclu qu'elle a été la malheureuse victime d'un simple loup. D'autres suspects sont également envisagés, mais au fil des jours, les meurtres continuent et la liste se raccourcie de plus en plus...


Paolo Heusch (alias Richard Benson) est un réalisateur-scénariste connu notamment pour son Danger vient de l'espace en 1958 avec un certain Mario Bava à la photographie. Ici, avec cette production germano-italienne (la présence de Carl Schell en professeur) on est plus dans l'enquête policière tournant autour de la présence d'un loup-garou tueur de jeunes filles.

Le début du film s'apparente plus à un drame. Une pensionnaire fait chanter un homme qui a couché avec elle contre de l'argent. Avec sa mort commencera une enquête policière entraînant la suspicion de personnage en personnage quant à l'identité du tueur. L'ambiance est légèrement érotique mais surtout fait penser à un giallo, notamment avec les attaques nocturnes du tueur. Tourné dans un noir et blanc qui confère au film son ambiance d'épouvante gothique, Le monstre aux filles se laisse regarder avec plaisir malgré quelques passages trop explicatifs jusqu'à l'apparition du loup-garou.

L'horreur gothique prend alors le pas sur le film policier avec la découverte de l'identité du monstre. Comme le monstre de Frankenstein, la bête souffre de son état, enchaînée pour ne pas tuer, elle sera même manipulée par injections pour l'aider à se soustraire de son malheur. A l'instar des productions Hammer, les maquillages ne sont pas trop exagérés et la transformation relativement bien exécutée en plan de coupes. Au final, Le monstre aux filles est un petit film à l'ambiance sympathique.

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Commentaires: 6
  • #1

    Rigs Mordo (samedi, 27 décembre 2014 14:02)

    Comme tu l'imagines, ces deux films vont bien me brancher! Je n'ai vu aucun des deux, et je suis impardonnable pour La Crypte du Vampire vu qu'il existe chez Artus depuis un bon moment maintenant (mais ça viendra!)! Le Monstre aux Filles (quel nom) semble bien sympa en tout cas, faudra tester ça! Merci pour la découverte!

  • #2

    Dirty Max 666 (samedi, 27 décembre 2014 15:36)

    Les soirées Bis de la cinémathèque sont toujours au top ! Ce joli doublet gothique à l'italienne me fait regretter de crécher en province. Pas vu "Le monstre aux filles" (bientôt une édition Artus ?) mais "La crypte du vampire", oui (un opus un peu sage, c'est vrai, pas la meilleure adaptation de Carmilla non plus. Mais dedans, i l y a tout de même l'immense Christopher Lee, notre maître à tous).

  • #3

    laseancearoggy (samedi, 27 décembre 2014 17:13)

    A Rigs,
    J'avais vu que le film était dispo chez Artus et il va falloir que tu te le procures ! Et de rien pour les découvertes, tu fais la même chose sur ton site mais à l'échelle astronomique. Toxic Rules !

  • #4

    laseancearoggy (samedi, 27 décembre 2014 17:15)

    A Max,
    Comme tu l'écris, "La crypte du vampire" n'est certainement pas le meilleur des gothiques italiens mais il vaut forcément pour la prestation de l'immense Christopher Lee.

  • #5

    princécranoir (dimanche, 28 décembre 2014 10:38)

    Je ne connaissais aucune de ces deux bisseries ritales, seules les "vampires lovers" de la Hammer avaient jusqu'ici su me séduire. Mais devant le corps de quelques jolies femmes transalpines, je veux bien me mettre à parler avec les mains :)

  • #6

    laseancearoggy (dimanche, 28 décembre 2014 11:00)

    Il est vrai que les vampirettes de la Hammer sont plus accortes que ces femmes italiennes pas totalement dévêtues. Mais, je t'invite à te joindre à elles en franchissant le seuil de ces films gothiques à l'italienne.