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THE BODYGUARD

 

GENRE : Kung fou

REALISATEUR : Yue Song

ANNEE : 2016

PAYS : Chine

BUDGET :

ACTEURS PRINCIPAUX : Yue Song, Xing Yu, Collin Chou...

 

Pitch : Après avoir été élevé dans la tradition des arts martiaux, Wu-Lin arrive en ville et se fait remarquer par un riche homme d’affaires. Ce dernier lui propose de devenir le garde du corps de sa fille Faye. Quand celle-ci se fait enlever, Wu-Lin va devoir mettre en pratique ses années d'apprentissage.

 

Attention, nanar atomique !

De mémoire de spectateur, il y a longtemps que l'on avait vu pas pareil mauvais film, qui obtient directement le sacre de nanar de l'année tant il se prend au sérieux avec un aplomb qui force le respect (apparemment, Yue Song, déjà auteur d'un certain The King of the streets, clame que The Bodyguard est le meilleur d'arts martiaux depuis 20 ans...). Il faut dire que Yue Song est tout à la fois réalisateur, scénariste, monteur des chorégraphies, et s'est aussi octroyé le premier rôle de son film à la mégalomanie aussi gigantesque que The Bodiguard est une baudruche de nanardise gonflée à l'hélium de sa bêtise.

Il y aurait tellement à dire sur le film qu'il est difficile d'en ressortir une scène en particulier. Tout est mauvais du début à la fin, saupoudré par un pachydermique sens de la ringardise faisant passer Les feux de l'amour pour du Scorsese. Le pitch suffit à résumer le métrage dans la mesure où il n'est prétexte qu'à montrer des séquences de baston s'avérant toute aussi ratée que l'ensemble. Les rires fusent dans la salle dès que les acteurs déclament, très mal, des dialogues ridicules au son d'une musique sirupeuse digne d'une telenova brésilienne. Boursoufflé aux stéroïde de son ego surdimensionné, Yue Song possède en plus un look et une allure des plus dépassées entre Ken le survivant et Siu-Wong Fan dans Riki-oh, the story of Ricky dont The Bodyguard emprunte pas mal de choses dans l'esthétique. Même si Riki-oh est largement plus réussi au final.

Et je ne vous parle pas des scènes de romance, surtout celle sur la plage qui est un summum et un condensé de mièvrerie avec ces images au ralenti des deux personnages les cheveux au vent dans une voiture, sur un cheval ou un bateau accompagné par une musique d'ascenseur. Même Céline Dion ne fait plus ça dans ses clips, et à se demander si le réalisateur le fait express ou s'il est au premier degré. Je pense sincèrement qu'il est aux fraises et l'a filmé volontairement de cette façon (j'ai peut-être tort, mais bon...).

Filmé avec les pieds (en même temps, difficile de donner des high kick et de tourner un film), on suit tant bien que mal le parcours Wu-Lin (pas besoin de préciser qui joue le rôle) qui tente de sauver sa protégée (et tête à claques) des griffes de méchants pas gentils et surtout très doués en arts martiaux. Ca tombe bien car ce brave Yue Song a décidé de sortir la grosse artillerie en multipliant les scènes de baston où il fracasse des centaines de mecs avec sa technique de la mort qui défonce les murs et les voitures. Sans compter qu'il possède des chaussures qui pèsent 25 kilos chacune (!) et qu'il ne les a pas retirées depuis plusieurs années (triple !!!). Et là, vous vous demandez pourquoi faire la fine bouche. En fait, c'est tellement mal filmé et sur-découpé qu'on ne voit rien. Une bouillie de chorégraphie avec câbles qui trouve son acmé avec le combat contre une centaine de combattants dans un remake malvenu et risible de Matrix.

Je ne pourrai pas conseiller à quiconque de voir le film tant il est mauvais de A à Z, sauf pour se marrer au 15e degré mais cela ne ferait qu'entretenir encore plus le mégalo Yue Song dans son entreprise de continuer le cinéma. Certes, il est bon en kung-fu mais pour le reste, il fait des films comme dans les années 80 en forçant sur le pathétique et le surjeu, tout en pensant qu'il révolutionne le cinéma à chaque scène.

 

Comme on nous en a parlé avant la séance, je vous invite à visionner la vidéo de ses exploits personnels, où Yue Song s'entraîne dans la neige (et même avec un ours !) et qui représente sans doute un réel condensé du personnage et de son cinéma. Quand les images valent mieux qu'un beau discours...

 

https://www.youtube.com/watch?v=X6YPUJ5fvVw

 

1/6

 

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