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BATTLE OF THE DAMNED


GENRE : Le dernier soldat

REALISATEUR : Christopher Hatton

ANNEE : 2013

PAYS : USA/Singapour

BUDGET : ?

ACTEURS PRINCIPAUX : Dolph Lundgren, Melanie Zanetti, Matt Doran...


RESUME : A la suite d’une épidémie mortelle, le mercenaire Max Gatling mène une poignée de survivants et un groupe de robots reprogrammés à l’assaut d’une armée de zombies infectés.


MON HUMBLE AVIS

Il y a toujours une forme de nostalgie lorsque se profile à l’écran la carrure de bûcheron suédois de Dolph Lundgren, éternel Drago face à Stallone dans le manichéen et jouissif Rocky IV. Depuis, le bonhomme (tout de même diplômé de chimie) a percé dans le milieu du DTV d’action avec plus ou moins de réussite comme Blood of Redemption, ou La Crypte du dragon. Récemment, il fit un retour remarqué, à l’instar d’autres vieilles badernes, dans la série de films burnés et friqués Expendable ssous la houlette de l’étalon italien botoxé.

Dans Battle of the damned (Le dernier soldat en VF), on retrouve donc ce brave Dolph (Max Gatling) en militaire à la tête d’un petit groupe chargé de ramener la fille d’un homme fortuné. Problème, la ville est infestée de zombies suite à la fuite d’un virus transformant la population en affamés du ciboulot. Un pitch simple qui n’est pas sans rappeler New-York 1997 de Carpenter. D’ailleurs, on rentre très vite dans le vive du sujet, les scènes d’action se succèdent à un rythme effréné comme dans un jeu vidéo, multipliant les affrontements avec les zomblards déchaînés. Alors qu’on aurait pu penser que l’ensemble allait tourner au shoot' em up permanent, le film calme le jeu à partir du moment où Dolph rejoint un groupe de survivants dans lequel se trouve la fille qu’il doit ramener. Un choix censé caractériser les personnages mais qui trahit surtout un manque de moyens.

Battle of the damned a été tourné par Christopher Hatton, dont son précédent film Robotropolis, sorte de film de SF très cheap, se déroulait déjà dans les rues singapouriennes. Encore une fois, les rues asiatiques serviront de terrain de jeu aux figurants grimés (tous asiatiques, alors que le casting est presque exclusivement occidental) dans des avenues désertes et dévastées. Le script ne propose par un concept bien original, on suit un groupe d’humains tentant de se faire un passage au milieu d’infectés (un peu comme dans Walking dead). La réalisation reste basique (voire illisible dans certaines séquences de combat) et les effets spéciaux sont à la hauteur de l’enveloppe qui leur a été consacré. Ils sont moches, à la limite de l’incrustation comme les explosions, les coups de feu et les giclées de sang. On se croirait presque dans un Asylum...

Mais, quand on a pas de moyens, on a des idées. Et, c’est certainement ce qu’a dû se dire le réalisateur qui, pour pimenter son film, a décidé d’intégrer à son histoire des robots surarmés et nettoyeurs de zombies. Et, comme l’aurait fait un Roger Corman à l’époque, Christopher Hatton recycle ses robots déjà présents dans Robotropolis ! Du coup, sans trop savoir pourquoi, on se retrouve dans un nouveau concept Robots Vs Zombies donnant un caractère très particulier au film, comme le souligne Dolph dans une réplique. Ce dernier porte d’ailleurs le film sur ses épaules, calibré pour lui (il est aussi producteur) face à un casting de têtes locales et pas très connues. Si son visage n’a pas trop changé, on voit bien que le colosse commence à avoir du mal à trimbaler son double mètre, à sauter et à courir comme avant (il a 57 ans tout de même !), un peu comme Danny Trejo ou Steven Seagal (en fait, pour Steven, ça fait longtemps que le bas de son corps est vieillissant).

La fin du film vire à la course-poursuite entre les survivants et les zombies dans des sous-sols désaffectés de vieux immeubles, à l’image de productions fauchées des années 80 comme le mythique Cyborg. Si Battle of the damned est loin d’être original, il n’est pas non plus infamant et remplit son rôle de série B d’action horrifique syndicale (et puis Dolph quoi), malgré sa réalisation hésitante et quelques scènes de remplissage nécessaire.


Note : 3+/ 6


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Commentaires: 4
  • #1

    Rigs Mordo (jeudi, 12 mars 2015 21:28)

    Tu le dis: "Dolph quoi". Ouais, tout est dit, pour moi il peut jouer dans les pires merdes, ça passe toujours tant je kiffe ce gars! Pas vu ce film, je me doute bien que c'est pas top, ta chronique me le confirme, mais vu que je suis bienveillant avec Lundgren... J'ai vu Direct Action hier, pas top non plus, mais ça passait, alors pourquoi pas ça ?

  • #2

    laseancearoggy (jeudi, 12 mars 2015 22:32)

    Je ne connais pas "Direct action" mais, "Battle of the damned" est somme tout regardable. Il y a quelques bons moments et surtout le grand Dolph qui démastique du zombie (Dolph quoi :) ).

  • #3

    Dreampunk (samedi, 14 mars 2015 10:14)

    Bon, apparemment c'est du DTV téléfilmique un peu banal et sacrément cheap, mais comme toujours sauvé par un Dolph Lundgren sympa. Même ses pires films restent au-dessus de la moyenne, c'est amusant à constater.

    D'emblée le concept m'intéressait parce qu'il me rappelait justement les comics Zombies vs. Robots de IDW Publishing, avec un je ne sais quoi de Métal Hurlant dans l'idée. Au moins ça fera un double-programme thématique avec Android Cop.

  • #4

    laseancearoggy (samedi, 14 mars 2015 10:18)

    Bien d'accord avec toi. Le film n'aurait pas la même saveur sans la présence du grand Dolph. Je ne connais pas ce comics mais l'idée de faire côtoyer des robots et des zombies est des plus intéressantes.