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MUCK

 

GENRE : Boobs party

REALISATEUR : Steve Wolch

ANNEE : 2015

PAYS : USA

BUDGET : 200 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Lachlan Buchanan, Bryce Draper, Puja Mohindra...

 

 

 

RESUME : Après s'être échappé d'un cimetière hanté un groupe d'amis se retrouve coincé entre deux mondes obscurs. Ils vont devoir choisir entre se battre, mourir ou revenir d'où ils viennent...

 

MON HUMBLE AVIS

A l’image de la première séquence voyant surgir cinq jeunes en mauvais état physique sans qu’on ne comprenne pourquoi, même à la fin du film, Muck est un slasher bien foutraque essentiellement parsemé de bimbos écervelées et quasiment nues. Car il ne faudra pas vraiment compter sur le scénario pour nous aider à saisir l’origine de leurs tourments, trop occupé à reluquer les poitrines et les fessiers rebondis d’un casting débauché des doubles pages de Playboy. Et Steven Wolch, dont c’est ici le premier film, ne se prive pas pour zoomer sur leurs parties charnues à défaut de développer un script juste prétexte au plaisir visuel.

L’histoire du slasher est jalonné d’une multitude de micro-productions mariant gore et cul avec plus ou moins de maestria (ou je-m’en-foutisme). Avec Muck, le réalisateur, également scénariste, producteur et monteur (impossible qu’il n’ait pas participé au casting…) tente d’innover dans ce genre ultracodé et très basique en mélangeant diverses références. Néanmoins, le socle est solide. Les nanas sont à poil en permanence, les mâles sont musclés et le clown de service discourt régulièrement sur son supposé sexe énorme. Mais, en petit malin qui voudrait s’en affranchir, Wolch insuffle au long-métrage de nombreuses allusions aux franchises horrifiques de Détour Mortel à Scream (réflexion sur le fait d’être dans un film d’horreur et de nommer les prochaines victimes), au film érotique d’exploitation avec de longues séquences de nudité sous la douche, devant une glace où les nanas changent de sous-vêtements sans raison, voire au stakhanoviste David deCoteau pour les torses imberbes et musclés du casting masculin.

A un tel niveau de ficelles si grossières, on peut se demander si le réal ne joue pas volontairement de ces effets pour mieux les parodier en allant jusqu’au bout du délire, et en investissant tous les archétypes du sujet. L’histoire ne rime à rien tout du long, même lorsque nos jeunes en vadrouille pénètrent une maison coloniale perdue au milieu de la cambrousse. Evidemment, elle est infestée de rednecks sauvages qui ressemblent à des albinos chauves sortis subrepticement d’une bouche de l’enfer. De joyeux lurons peinturlurés massacrant leurs victimes en ayant pris soin de les dessaper au préalable. Avec comme tête de gondole le célèbre Kane Hodder, boogeyman notamment connu pour la saga Vendredi 13, dans un rôle de meurtrier sadique qui lui sied bien. Mutique et très peu présent à l’écran, son personnage ne sert pas à grand-chose, sauf à lui rendre hommage dans les crédits finaux pour sa participation comme le "plus grand tueur du cinéma". Bref, Muck se vautre dans la boue du slasher avec délectation et déshabille régulièrement ses donzelles gratuitement (Jaclyn Swedberg, playmate Playboy 2012) au milieu d’une intrigue incompréhensible et de réactions improbables. Le héros part chercher du secours et s’arrête pisser dans un bar ou prend le temps de mater une nana topless à la fenêtre de sa maison. Et des situations comme celles-ci, Muck en est farcie jusqu’au slip bien moulant, au milieu de dialogues ridicules et de rencontres invraisemblables où toutes les femmes sont connes, bien foutues et aguicheuses.

Etrangement, le rythme du film ne s’en ressent pas trop malgré ces intermèdes vicieux. Wolch tente de donner une certaine esthétique visuelle malgré une image vidéo, multiplie les ralentis, les poses iconiques lors de meurtres sanglants sans être craspecs accompagné par une musique de djeuns. Le résultat final est donc très con et ressemble plus à un festival de boobs qu’au dernier Marvel. Mais, faute avouée à moitié pardonnée. Par ailleurs, faut-il condamner, Monsieur le juge, un homme si philanthrope en poitrine généreuse, qui plus est non refaite. Franchement, la seule alternative est de libérer mon client afin qu’il puisse terminer de s’atteler à une suite intitulée Muck : Feast of Saint Patrick qu’il aurait déjà élaborée grâce à une campagne de Crowfunding. La liberté et l’expression cinématographiques passent définitivement par Steve Wolch, d’autant plus qu’il nous annonce l’arrivé d’une trilogie. Acquitté !

 

3/6

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Rigs (vendredi, 24 avril 2020 14:04)

    Vendu ! Dès le "boobs party" que tu mets dans "genre", j'étais cueilli :) Belle chro en tout cas!

  • #2

    Roggy (vendredi, 24 avril 2020 15:03)

    Merci l'ami. C'est un vrai festival de boobs en effet. On dirait même que le film n'a été fait que pour toi !