THE DAY
GENRE : Le jour se lève
REALISATEUR : Douglas Aarniokoski
ANNEE : 2011
PAYS : Canada
BUDGET : ?
ACTEURS PRINCIPAUX : Dominic Monaghan, Shannyn Sossamon, Ashley Bell...
RESUME : Dans un futur post-apocalyptique, un groupe de 5 personnes erre sur la route. Affamés, ils luttent pour survivre. Lorsqu’ils découvrent ce qu’ils pensent être une maison abandonnée où se réfugier, le piège se referme brutalement sur eux : un gang assoiffé de sang les prend en chasse…
MON HUMBLE AVIS
Le film post-apocalyptique est au genre, ce que la comédie romantique est aux ados en fleurs, un bonbon suave et émouvant. Une douceur aux terres dévastées et à la mode cuir vintage qui fleure bon parfois la zédeurie transalpine, la sueur ricaine ou encore la madmaxerie philippine. La production de The Day émarge pour sa part dans le haut du panier avec cette petite troupe de survivants armés cherchant à survivre dans un monde hostile.
On ne saura rien de la catastrophe ayant engendré cet état de fait. Filmé dans une photographie terne à la limite du noir et blanc (seuls quelques éléments sont en couleur), le film de Douglas Aarniokoski (Highlander : Engame, The Nurse 3D) ne brille pas par son scénario basique et linéaire d’où émerge le Lostien et Tolkien Dominic Monaghan dans le rôle du chef de cette alliance de circonstance. Dans sa 1ère partie, le film est une relecture de La Route de Cormac McCarthy avec ses hordes d’humains devenus cannibales fabricants moults pièges pour satisfaire leur estomac.
L’homme est un anthropophage pour l’homme. Sauf qu’ici, nos héros n’ont pas l’intention de se laisser boulotter sans se défendre. Reclus dans une maison abandonnée, ils décident de faire face à leurs assaillants. Cette fois-ci, on est clairement, dans cette 2e partie, chez un cousin de La nuit des morts-vivants de George Romero. Portés par leur désir de chair fraîche, ces êtres ressemblent à des zombies, comme dans la séquence de leur arrivée nocturne derrière un brouillard menaçant.
Si certains passages sont assez insipides dans la 1ère partie (dialogues relativement creux en champs contre-champs), The Day se fait plus méchant lorsqu’il s’agit des affrontements entre anthropophages et mangeurs de boîtes de conserve. Une violence sanglante, voire gore à chaque assaut contre la maison qui ne se trahira pas lors des ultimes scènes, et notamment la toute dernière. Au final, The Day est un film plutôt recommandable pour ceux qui sont friands des hommes qui aiment les hommes comme pour ceux qui préfèrent la bouffe déshydratée. C’est un choix...
NOTE : 4 / 6
Écrire commentaire
Rigs Mordo (mardi, 13 janvier 2015 20:24)
Tes chroniques deviennent vraiment de plus en plus belles mon vieux Roggy, chapeau bas, c'est de la balle! En plus le film m'intéressait, j'en avais lu quelques mauvaises chroniques qui m'en tenaient éloigné mais je pense tenter ma chance!
laseancearoggy (mardi, 13 janvier 2015 20:30)
Tu vas me faire rougir mon jeune Rigs :) Je ne suis pas toujours inspiré et je ne sais pas si les chroniques sont de bons niveaux, mais je te conseille quand même ce petit film, certes imparfait mais dont certaines scènes sont assez réussies.
ingloriuscritik (mercredi, 14 janvier 2015 01:09)
Comme d'habitude une critiques pertinente éclairée et éclairante , que l'on est vu ce film ou non , car toujours friands de tes avis .
J'ai été comme le film et ton avis ,divisé ...en deux partie bien distinctes dont la1e renvoie effectivement et sans ambages a l'aspect auteurisant de "the road" .Par contre la seconde forcément plus pêchue renvoie bien au huis clos ambiancé de "la nuit des morts vivants" ,comme au "assaut" de carpenter ,l'ensemble mâtiné d'un climax "stake land"...un petit film sans prétention ,du genre qui pète pas plus haut que son cul ,mais qui vous emporte comme un excellent épisode de walking dead ,avec la noirceur et le pessimisme propre a la 5e saison ...Un petit coup de cœur .
laseancearoggy (mercredi, 14 janvier 2015 14:05)
Merci pour ton commentaire et tes passages réguliers chez moi. On est bien d'accord sur ce film qui possède quelques longueurs mais qui se laisse regarder avec plaisir. "Stake land" est à mon sens bien au-dessus.