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DER NACHTMAHR

 

GENRE : E.T.

REALISATEUR : Akiz

ANNEE : 2015

PAYS : Allemagne

BUDGET : 100 000 €

ACTEURS PRINCIPAUX : Carolyn Genzkow, Sina Tkotsch, Wilson Gonzalez Ochsenknecht...

 

RESUME :Une jeune adolescente fêtarde voit sa vie changer du jour au lendemain suite à l'apparition d'une créature à laquelle elle est physiquement liée.

 

MON HUMBLE AVIS

Akiz est un artiste allemand à la fois sculpteur et peintre qui réalise ici son 1er film. La genèse de son métrage provient de la créature qu'il a sculpté et a désiré faire vivre à l'écran. Une idée qui peut sembler saugrenue mais le rendu s’avère néanmoins abouti.

Le film commence de manière très classique en suivant la virée nocturne d'un groupe d'adolescents dans une soirée techno où la musique et les effets stroboscopiques se mélangent à l'alcool et aux drogues. Même le spectateur subit la violence des images et un son volontairement trop fort pour l'immerger totalement dans le quotidien de ces jeunes. Un parti pris qu'on retrouve également dans sa façon de filmer, caméra à l'épaule, au plus près des acteurs.

C'est dans cette ambiance que Tina (excellente Carolyn Genzkow) est renversée par une voiture. Alors qu'on la pensait morte, elle se relève et rentre chez elle. Un choc frontal dont il est impossible de se remettre mais qui semble n'être qu'un rêve, transformé en malaise. Pourtant, sa réalité ne sera plus la même. En effet, Tina commence à voir une petite créature, d'abord boulotter devant le frigo puis dans sa propre chambre. Prise de peur, elle essaie d'en parler à ses parents qui ne la croient pas.

Der Nachtmahr s'inscrit dans la tradition des films où des ados se rebellent contre leurs parents. Cette petite créature ressemblant à un fœtus avec un visage de vieillard peut être vu comme une extrapolation du sentiment de mal-être de Tina, concrétisant de manière organique le difficile passage à l'âge adulte. Plus prosaïquement, le film est une version alternative allemande et un peu trash d'ET de Spielberg. Débarquant de nulle part et sans aucune violence, la créature s'immisce dans le quotidien de Tina comme un petit animal de compagnie passant son temps à chercher de la nourriture.

Pourtant, tout bascule quand les parents de Tina découvrent ce petit être inoffensif et le confie aux autorités. On retrouve les mêmes scènes et le même sentiment d'abandon que dans ET, d'autant plus que les deux sont reliés physiquement. Chaque coup que reçoit la créature, Tina les ressent. Considérée comme une folle par ses parents, multipliant les rendez-vous chez le psy, et par ses amis qui la rejettent, Tina se replie sur elle-même et sombre progressivement dans un cauchemar éveillé.

Alors que le film pourrait tendre au ridicule, Der Nachtmahr fonctionne parfaitement du fait de la proximité avec les personnages, de la qualité du scénario et de l'approche très originale du propos. On ne saura vraiment jamais si c'est une réalité déformée ou un rêve post-mortem suite à l'accident de Tina. En effet, certains indices montrent que l'adolescente fantasme sa réalité à l'image de la fin du film remettant tout en cause. Pas si mal pour un film sur la jeunesse au travers des yeux globuleux d'une créature.

 

Note : 4 / 6

 

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