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DARKEST MINDS : REBELLION

 

GENRE : Esprit, es-tu là ?

REALISATEUR : Jennifer Yuh Nelson

ANNEE : 2018

PAYS : USA

BUDGET: 34 000 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Amanda Stenberg, Harris Dickinson, Mandy Moore...

 

RESUME : Dans un futur proche, les adolescents ont été décimés par un virus inconnu. Les survivants, dotés de pouvoirs psychiques incontrôlables, sont classés par couleur en fonction du danger qu’ils représentent pour la société, et parqués dans des camps. Ruby, l’une des plus puissantes d’entre eux, parvient à s’en échapper pour rejoindre un groupe de jeunes en fuite à la recherche d’un refuge.

 

MON HUMBLE AVIS

Dans l’Amérique d’aujourd’hui, rien ne change. Les franchises cinématographiques adaptées de la littérature pour adolescents fleurissent avec une régularité métronomique. Après les Hunger games ou autre Labyrinthe, Darkest minds : Rebellion apporte son obole dans un secteur où la concurrence est rude mais dans lequel les mêmes recettes agrémentées avec des ingrédients similaires se déclinent à l’infini comme les émissions culinaires à la télévision. Au final, la soupe fume et a plutôt fière allure visuellement, jusqu’à la première gorgée à la sauveur réchauffée de binouze éventée au soleil de la redite.

Tiré d’un roman d’Alexandra Bracken, Darkest minds joue encore la carte de la dystopie dont sont victimes les jeunes adultes à cause d’un virus qui, soit les tue, soit les transforme en êtres dotés de pouvoirs extraordinaires (après le chômage et le sida c’est pas cool, vraiment). En quelques séquences rapides, la situation est brossée afin de créer un monde où les enfants seraient sources de malheur au point d’être pourchassés tels des parias à éradiquer. Les mômes prennent alors la route et se regroupent avec l’objectif d’atteindre une espèce de refuge, une terre promise pour boutonneux que n’auraient pas renié Jack et ses amis de The walking dead, le cannibalisme en moins. Faut pas déconner non plus…

Dans ce premier opus (et oui, il y a 3 livres au final) intitulé « Les insoumis », Ruby (Amanda Stenberg, vue justement dans Hunger games) n’est pas une enfant comme les autres, elle détient un pouvoir très particulier et puissant qu’elle cache aux autorités en se faisant passer pour une intello (Patrick Sébastien ?). Il faut dire que le Gouvernement enferme les bambins survivants et les catalogue sous forme de couleur pour les différencier, sachant que les oranges et les rouges sont considérés comme ultra dangereux pour le monde. Toute ressemblance avec le maelstrom de longs-métrages pour ados n’est pas fortuite, même assumée. Evidemment, notre amie Ruby ne fait pas partie de la bleusaille mais a les yeux révolver lorsqu’elle utilise son pouvoir et contrôle ses opposants en pénétrant leur psyché, tandis que l’armée officielle cherche à exterminer cette supposée menace.

A vrai dire, la recette est bien connue et le spectateur attablé reconnaît les yeux fermés ce soupçon de X-men rehaussé à la sauce Divergent. De fait, le scénario s’avère sans surprise, balisé par des courses-poursuites entre les renégats et des chasseurs de prime, une amourette naissante entre Ruby et le beau gosse Liam (Harris Dickinson), chef d’un petit groupe en vadrouille à bord d’un van du style Scoubidou et le méchant de service planqué sous la tunique du sauveur. Bref, une maman lapin n’y perdrait pas ses petits tant cette histoire récite une leçon bien apprise, escortée d’une mise en scène correcte sans anicroche. Juste assez subtile pour mettre en valeur les effets visuels somme toute réussis et la romance entre nos deux héros désignés, même si l’ensemble fait un peu cheapos et que les 34 millions de dollars ont dû servir aux salopettes de toutes les couleurs et aux arbres volants en CGI.

Malgré toutes ces velléités, Darkest minds n’est pas très crédible, la campagne ricaine est vide et les ados se vannent quand ils ne dansent pas au son de quelques titres pop en décalage avec l’ambiance apocalyptique. Pas grave, les enfants d’aujourd’hui possèdent des pouvoirs hors du commun et une capacité de résilience insoupçonnée jusqu’à se dépasser et affronter l’adversité. De fait, on ne flippe pas pour eux, ne souffrent jamais de la faim et font même une fête bucolique avant de s’embrasser tendrement. Toutes les croix sont donc cochées, y compris le fait que l’héroïne principale soit noire et le réalisateur une femme (connue pour la conception de films d’animation et la réalisation de Kung fu panda 2 et 3). Syndrome metoo de circonstance pour un résultat de toute façon inodore et pas bien méchant, malgré des marmots tués à l’écran. Apparemment, aucun mioche ni animal n’a été blessé pendant le tournage. Ouf ! et direction la suite parce que le méchant, amoché et décoiffé, tient forcément à se venger grâce aux créatures rouges crachant du feu (!), poursuivre cette nana orange, son copain bleu en enfilant son gilet jaune…

 

2,5/6

 

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