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THE FOLLOWING


Saison 1 : 15 épisodes

Durée : 42 min/épisode

Date de création : 2013

Créateur : Kevin Williamson


Pitch : Joe Carroll, un serial killer diabolique, utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries, tous reliés les uns aux autres alors qu’ils sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. L’ancien agent du FBI Ryan Hardy, qui l’a traqué et capturé par le passé, qui a même écrit un livre sur lui et qui connaît la moindre de ses ruses, se voit contraint de reprendre du service…


Note : 4 /6

Kevin Williamson, le scénariste de la saga Scream et réalisateur d’un unique film Mrs Tingler, a l’expérience des séries puisqu’on lui doit notamment le show pour ados Vampire diaries. Fort de ce passé, il se lance dans une série policière aux accents horrifiques en traitant de la figure à la mode, celle du serial-killer.

 

Les suiveurs

Cette 1ère saison commence tambour battant lorsque le tueur en série Joe Carroll s’échappe de prison en tuant cinq gardes. Après avoir enlevé sa 15e victime, Sarah Fuller, qui avait survécu à ses blessures des années plus tôt, il est finalement arrêté par la police et l’ex-agent du FBI Ryan Hardy, celui-là même qui l’avait capturé à l’époque. Finalement, on se dit que l’affrontement entre les deux personnages n’aura pas lieu car Joe Carroll est déjà en prison. Pourtant, on apprendra très vite que ce dernier a formé toute une petite troupe de psychopathes en puissance pour l’aider dans ses desseins macabres. Encore plus étonnant, des flash-back réguliers dans les premiers épisodes nous montrent comment il s’y prend. Enfermé pendant une dizaine d’années, il recevra la visite de plusieurs personnes qu’il se chargera de manipuler et de rallier à sa cause. Ces "suiveur" à la solde de leur maître seront prêts à tout pour le satisfaire.


Des tueurs en série à la mode

La série prend ainsi pour base un phénomène réel, la fascination d’une certaine partie de la population pour les tueurs en série. Les détraqués de tout poil, les fous et les femmes amoureuses (combien sont-elles à se marier avec un tueur en prison) se retrouvent ainsi au chevet de Joe Carroll, toujours derrière les barreaux, pour lui déclarer leur amour disproportionné. Ancien Professeur et admirateur d’Edgar Allan Poe, Carroll profite de cette manne inattendue pour inciter ces anonymes à se rassembler et créer une sorte de secte dont le but ultime serait d’achever son œuvre. C’est la bonne idée de la série. Pendant la moitié de la saison, ses adeptes "travailleront" à sa place en volant notamment le fils de Carroll à son ex-épouse Claire et en commettant des crimes à la place du gourou, engendrant une psychose généralisée dans la population.


La ligue des serial-killer ordinaires

Il faut dire que la série n’y va pas avec le dos de la machette pour montrer la folie s’emparant d’une partie de ses adeptes. A tel point qu’on se demande si un serial-killer ne sommeille pas en chaque Américain ! Un peu trop peut-être, car on a du mal à comprendre les motivations de ses personnes hormis une folie destructrice au point de se sacrifier. Est-il possible qu’une seule personne puisse organiser un tel gang par procuration ? parce-qu’ici on parle d’une centaine de dingos lâchés dans la nature et qui, sur la simple injonction d’un coup de fil, passent en mode tueur, comme de véritables cellules dormantes terroristes. Des quidams propulsés au-devant de la scène pour leurs exactions. Comme les choses sont bien faites, Carroll s’est adjoint les services de personnalités hauts placés comme des policiers ou des huiles de la communauté locale. Du coup, sans qu’on s’y attende, un proche de l’enquête passe à l’acte en embrochant le chef de la police !

 

Au menu, Purefoy-Bacon

Au petit jeu des confrontations, c’est Kevin Bacon (Hollow man) qui l’emporte aisément. Il porte la série sur ses épaules osseuses, et son visage émacié traduit ses tourments quotidiens qu’il aura trop tendance à noyer dans l’alcool. Certes, un background assez clichetonneux mais Kevin Ryan Hardy Bacon est plus que crédible dans son rôle de flic aux abois, contraint de ne pas faire trop d’efforts à cause de sa pile au cœur (à cause d’une balle de Carroll), le contraignant à faire des pauses régulières. Tiraillé entre son désir de vengeance et son affection pour Claire, la femme de Carroll, Ryan Hardy traque son ennemi sans relâche, n’hésitant pas à se transformer en Jack Bauer lors de séances d’interrogatoires très musclées. Face à lui, James Purefoy (Solomon Kane) a du mal à soutenir la comparaison malgré son sourire goguenard et son allure de gendre idéal. Son personnage est moins approfondi et on a du mal à saisir ses motivations personnelles, perdues au milieu de son immense mégalomanie. Il semble même dépassé par les événements et le déploiement de sa folie n’est pas aussi démentielle que ses propos.

 

Un Hannibal plus soft

Contrairement aux agissements sanglants et culinaires d’un Hannibal (dont le personnage éponyme interprété par l’excellent Mads Mikkelsen parvenait à saisir toute l’ambiguïté), The Following ne déborde pas de scènes gores et de représentations morbides exagérées (hormis l’épisode où les fidèles de Carroll massacrent à l’arme blanche la population réunie dans un gymnase). Le show s’apparente plus à une série policière où des enquêteurs recherchent des assassins. De fait, le rythme de la série est beaucoup plus pêchue et moins orientée vers l’aspect psychologique des personnages, malgré la présence de protagonistes récurrents qui ressortent dans cette saison 1. Par exemple, l'agent Weston (Shawn Ashmore vu dans X-Men) dans son rôle de jeune flic impétueux ou encore la troublante et malveillante Emma (Valorie Curie, Twilight 4) véritable mante-religieuse au service de Joe Carroll. De nombreux personnages se retrouvant en milieu de la saison dans une sorte de manoir abandonné qui servira de repaire du crime à cette bande de psychopathes. Avec Carroll en figure tutélaire et en gourou qui manipule ses ouailles sous l’égide de l’œuvre d’Edgar Allan Poe.

 

Dans la peau d’Edgar Allan

Dans sa folie, Carroll utilise les écrits du célèbre écrivain américain du XIXe siècle comme références. Il va jusqu’à plagier les passages de ses livres pour confectionner les meurtres. Il faut dire que l’œuvre d’Edgar Allan Poe est surtout connu pour ses romans fantastiques et d’épouvante souvent adaptés au cinéma, à l’image de La chute de la maison Usher ou The Raven (Le corbeau). Malgré la complexité de la mise en place des scénarios de Carroll, la police et Ryan Hardy parviennent trop facilement à trouver la solution aux énigmes. Des facilités de scénarios où les personnages se déplacent très rapidement d’un point à un autre et s’en sortent de manière inopportune. Les événements se bousculent alors à vitesse grand V, malgré certaines ellipses, et la série devient addictive surtout grâce à Kevin Bacon.


Au final, malgré quelques maladresses et des facilités de scénarios, cette 1ère saison de The Following est globalement réussie grâce à son acteur principal et à son rythme d’enfer où les rebondissements s’enchaînent sans temps morts, jusqu’à un dernier épisode en forme de cliffhanger ouvrant sur une deuxième saison.

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Commentaires: 10
  • #1

    Rigs Mordo (mardi, 25 août 2015 19:35)

    Super chro Roggy! Série qui m'intéresse pour Kevin Bacon mais que j'avais peur de trouver trop soft, trop gentillette. Et puis est-ce que ça peut passer après True Detective, je ne sais pas trop. Je compte donc attendre un peu avant de m'y mettre, mais tu ça semble intéressant en tout cas, le côté Poe notamment. Bon puis Bacon, quoi, un de mes acteurs favoris!

  • #2

    Roggy (mardi, 25 août 2015 20:05)

    La série ne possède pas l'intensité psychologique et physique de "True detective". Plus basique, "The following" se laisse regarder avec grand plaisir néanmoins, surtout grâce à la présence de Kevin Bacon. Merci pour ton commentaire Rigs.

  • #3

    tinalakiller (mercredi, 26 août 2015 00:30)

    J'ai conscience des défauts possibles de cette série mais pourtant je l'adore tellement et les deux premières saisons (pas encore eu l'occasion de regarder la troisième - allez avant la fin de l'année je vais y arriver !). C'est si addictif, j'adore les personnages, Bacon-Purefoy énorme, et je trouve l'univers un peu sombre, avec Poe et tout ça bien présenté dans le sens où ça donne du charme sans trop tomber dans la caricature et surtout ça permet de faire une critique des sectes et des extrémistes sans faire de polémique.

  • #4

    Roggy (mercredi, 26 août 2015 12:06)

    On est d'accord sur le côté addictif de cette 1ère saison. Les acteurs sont excellents (surtout Kevin Bacon) malgré quelques raccourcis rapides dans le scénario. Maintenant, il faut que je m'attaque à la saison 2 :)

  • #5

    tinalakiller (jeudi, 27 août 2015)

    Je redoutais la saison 2 mais franchement je la trouve autant addictive que la première !

  • #6

    Roggy (jeudi, 27 août 2015 07:31)

    Faudra que je voie ça alors :)

  • #7

    Dirty Max (lundi, 31 août 2015 19:13)

    Un face-à-face Bacon/Purefoy ne peut que donner lieu à un show solide. La série est passée sur TF1 (ce qui veut dire, n'importe comment), du coup je n'ai pas voulu me faire du mal. Mais ton texte m'incite à découvrir The following autrement. Et si en plus il y a du Poe dedans...

  • #8

    Roggy (lundi, 31 août 2015 20:08)

    Je pense que tu pourrais passer un bon moment devant cette série. N'hésite pas et reviens me dire ce que tu en penses !

  • #9

    Sweet Judas (mardi, 05 juillet 2016 22:30)

    J'ai beaucoup aimé la première saison (le premier épisode avec le face-à-face Caroll-Hardy dans la prison m'avait rendu immédiatement accro) et puis, plus les épisodes passent, plus les saisons défilent et plus ça devient n'importe quoi...

    Lily Gray et ses jumeaux tueurs dans la deuxième saison, c'était juste idiot ("Joe, je suis riche alors aime-moi et je te paie tout pendant qu'on tue des gens ensemble"). Pourtant, un élément avait retenu mon intérêt : la "captivité" de Joe, enfermé malgré lui chez Lily, le confronte à sa nullité en tant qu'écrivain. Ça aurait pu être beaucoup mieux exploité (et exploité tout court d'ailleurs) mais c'est traité par-dessus la jambe, comme beaucoup de choses dans cette série...

    Sans parler de Theo-le-hacker et Penny-la-junkie dans la troisième saison... Là, ça dépasse l'entendement.

    Et toutes ces pseudo-morts, ça commence à faire ressembler le tout à un show de Shonda Rhimes ("How to get away with murder", si tu m'entends...). Bref, je pense que la troisième saison était clairement de trop (oui, la deuxième aussi en fait) et qu'il était temps que ça s'arrête.

    Je pense d'ailleurs que la série en elle-même n'aurait pas fait long feu sans la présence de Kevin Bacon (même si Ryan guérit miraculeusement au fil des épisodes pour parvenir à taper des sprints en saison 3, sans souci par rapport à son pacemaker)(en voilà un autre de truc traité par-dessus la jambe, tiens : le fait que Ryan ne puisse plus aller sur le terrain, dû à ses conditions physiques misérables).

    Kevin Bacon, c'est probablement le seul acteur qui pouvait arriver à rendre crédible les répliques les plus clichées du monde qui parsèment The Following.

  • #10

    Roggy (mercredi, 06 juillet 2016 20:04)

    Comme je n'ai pas encore vu la saison 3 et que je compte en faire un retour, j'ai déjà oublié ce que tu en as dit :)