TERRA NOVA

Saison 1 : 13 épisodes

Durée : 45 minutes par épisode

Date de création : 2011

Créateur : Kelly Marcel, Craig Silverstein

Producteur : Steven Spielberg

Pays : USA

Acteurs : Jason O’Mara, Stephen Lang, Shelley Conn...

Note : 2 /6

Terre à Terre

Dès le départ, je n’accroche pas au pilote, d’une laideur sans nom et aux effets spéciaux à la ramasse (et pourtant le pilote aurait coûté 16 millions de dollars...). De plus, même si le concept peut sembler novateur (ou un peu con, au choix, car c’est pas de chance de se projeter au milieu d’un endroit rempli de dinosaures) Terra Nova recycle quelques idées exploitées par ailleurs, le voyage dans le temps, les portes temporelles qui servent de passage (merci Stargate) ou la présence de dinosaures (merci Spylby pour les costumes des dinosaures du dernier Jurassic Park).

Je laisse pourtant la chance à ce 1^er épisode qui permet de mettre en place l’action et d’installer les personnages. Mais, l’impression du début se confirme. C’est toujours aussi laid (les effets spéciaux ne sont pas dignes d’une telle production) et, plus grave, il ne se passe rien dans le camp retranché où vivent les nouveaux colons.

Beverly Hills chez les dinos

Pire, le show se transforme en amourette entre ados dont on se fout royalement, entrecoupé par l’attaque de dinosaures qui viennent s’écraser sur les remparts protégeant le village improvisé. Pas si improvisé que ça d’ailleurs, puisqu’on dirait un camp de vacances pour riches en mal d’adrénaline. Les reproductions des habitations font penser à du carton pâte et semblent déplacées et irréalistes dans un tel contexte (Quelle bande d’aventuriers !). Et pour couronner le tout, ils ont les mêmes problèmes que dans la vraie vie, les enfants font le mur, ils flirtent, ils fument... et se font sermonner au retour.

C’est d’ailleurs assez drôle car cette vie où les plus riches restent confinés chez eux, protégés de l’extérieur par des barricades, existe déjà et notamment aux Etats-Unis. Les dinosaures étant remplacés par les humains, soit les pauvres...

Terra Caca

Une fois présenté tout ça, on a presque fait le tour de la plupart des enjeux de la série. De la même manière, les personnages ne sont pas très écrits et ont tout des caractères fades voire effacés, à l’image du héros principal James (Jason O’Mara) au visage de quadra passe-partout (combien de clés ? Je sais c’est nul...) et de sa petite famille tête à claque et improbable. Même ce bon vieux Stephen Lang (le Commandant Taylor) rejoue exactement le rôle du soldat irascible et violent qu’il tenait dans Avatar. On se demande même à quoi servent les dinosaures, à part être chassés et attaqués (seulement quelques humains). La seule partie du scénario un peu intéressante qui aurait pu être développée, les rebelles des "Classes Six", est complètement sous-exploitée. Apparaissant vers le milieu de la saison, ils constituent une véritable intrigue puisqu’ils sont en marge de la colonie, au point de lutter contre elle. A peine esquissées, leurs motivations (la série tente créer une mythologie avec des inscriptions sur des rochers) auraient pu être un angle d’attaque plus performant que tout le reste de l’intrigue.