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AU-DESSUS DES LOIS

 

GENRE :

REALISATEUR : John Michael McDonagh

ANNEE : 2015

PAYS : Irlande/USA

BUDGET :

ACTEURS PRINCIPAUX : Alexander Skarsgard, Michael Pena, Theo James...

 

Pitch : Terry Monroe et Bob Bolaño sont deux flics corrompus qui ont régulièrement recours au chantage, à la violence et aux magouilles pour arriver à leurs fins. Mais un jour, leurs pratiques illégales vont les confronter à un puissant ennemi...

 

Après avoir réalisé L'Irlandais et Calvary, John Michael McDonagh revient pour son 3e film avec un buddy movie suivant la vie dissolue de deux flics au méthodes peu orthodoxes. Malgré son côté déjanté et volontairement Bad ass du film (à l'instar de l'affiche), War on everyone est en fait un film creux qui ne raconte rien et, pire pour une comédie, ne fait pas rire, hormis quelques sourires quand même soyons franc.

Le problème général du film est qu'il hésite en permanence entre la folie des ZAZ et l'outrance, soit-disant irrévérencieuse, des frères Farelly (dont je suis loin d'être un adepte). Certes, ce duo de flics déglingos avait tout pour plaire, notamment dans la première scène ressemblant à une copie de Starsky et Hutch poursuivant un mime voleur. Passé cette présentation, le film se délite et ce, pour plusieurs problèmes. En particulier, la connexion entre les deux flics ne se fait pas. Si Michael Peña (Ant Man) tire son épingle du jeu, il est difficile de passer sous silence le manque de charisme et de talent d'Alexander Skarsgård (le récent Tarzan) qui a bien du mal à déplacer sa longue carcasse et à crédibiliser son personnage d'alcoolique.

Ce manque d'empathie pour les personnages n'est pas compensé par un scénario paresseux qui se fout absolument de son enquête (on ne comprend rien) et préfère privilégier les bons mots en citant Simone de Beauvoir ou des gags absurdes en tapant volontairement sur toutes les communautés, et en profitant de l'actualité au passage. Ainsi, les policiers blancs sont racistes, les arabes sont djihadistes... Pourquoi pas pour le dénoncer, mais c'est tellement balourd que c'est l'effet inverse qui se produit avec des scènes gênantes lorsque les deux flics s'attaquent à un lilliputien ou se moquent d'un personnage efféminé (l'excellent Caleb Landry Jones qu'il est malheureux de voir surjouer).

De fait, War on everyone cumule beaucoup de tares dont l'enchaînement des scènes qui se fait à l'avenant et sans but. Des séquences ne servant à rien, alourdissant la narration jusqu'à l'ennui comme s'il manquait un liant au projet. Peut-être parce qu'il n'y a aucun fond au film qui est juste là pour enchaîner les punchlines plus ou moins drôles avec un esprit supposé trash (Terry boit comme un trou et détruit des voitures). Parce que le film est artificiellement outrancier dans ses propos et dans ses actes (ils frappent tout le monde pour le plaisir et n'en ont rien à foutre des conventions. Génial. On dirait des ados en pleine rébellion...), il est obligé d'appuyer sur ses effets dans la mesure où il manque une écriture et une créativité. Les seuls bons moments (les scènes avec le commandant de police, l'escapade en Islande) sont annulées par des gags « officiellement » comiques mais qui tombent à côté de la plaque.

 

2,5/6

 

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