OFFICER DOWNE
GENRE :
REALISATEUR : Shawn Crahan
ANNEE : 2016
PAYS : USA
BUDGET :
ACTEURS PRINCIPAUX : Kim Coates, Sam Witwer, Lindsay Pulsipher...
Pitch : Mort pendant une mission, l’agent Downe ressuscite et compte bien continuer inlassablement son travail, mais avec des méthodes un peu plus radicales...
On croyait avoir tout vu avec le
nanaroïde The Bodyguard, que l'Etrange festival nous plonge dans cet immonde
Officer Downe, adaptation d'une bande-dessinée, apparemment inconnue chez nous, de Joe Casey et Chris Burnham. D'ailleurs le générique du
début rappelle cette iconographie pour présenter les personnages. Cornaqué par Mark Neveldine à la scénarisation et à la production (Hypertension...) et réalisé par le fondateur et batteur du groupe Slipknot, dont c'est ici le premier film et pour le coup
(ça se voit), Officer Downe rend un hommage involontaire aux pires films de la création.
Dès la 1ère scène, voyant débarquer le super flic Downe dans un laboratoire clandestin de fabrication de drogue, le malaise est palpable comme si on avait ressuscité le cadavre encore fumant de l'immonde Batman forever. Maquillage et cabotinage outranciers, cadrages à la Tonton Bernard un soir de réveillon, cette séquence donne le "La" d'un film absolument dégueulasse sur le plan visuel et au scénario pour enfants de 3 ans. En gros, c'est l'histoire d'un flic qui est ramené à la vie à chaque fois qu'il meurt, pour retourner combattre les méchants à Los Angeles. Un mélange de Robocop et de Judge Dredd sans aucun enjeu, sans direction artistique avec un mauvais goût pour la ringardise incompréhensible.
Parce que ce qui fait le plus mal dans l'histoire, hormis les gunfights sanglants et les têtes explosées, c'est qu'Officer Downe est filmé par un épileptique en crise permanente à tel point qu'on ne voit strictement rien des scènes de baston où la caméra est projetée à l'avenant dans tous les sens, accompagnée d'effets lumineux obligeant le spectateur à tourner la tête. Même pas un minimum syndical qui aurait, au moins, compensé une histoire de vengeance ridicule où se débattent des personnages grimés comme pour la fête à neuneu avec des costumes d'animaux, des nonnes tueuses, un maître de kung-fu black parlant asiatique et habillé par un stagiaire de chez Michou.
Il n'y a pas grand-chose à sauver de ce naufrage hormis le personnage de l'Officier Downe qui valait certainement la peine qu'on s'y intéresse. On a même mal pour Kim Coates (la série Sons of anarchy, Skinwalkers) d'essayer de faire vivre son personnage au milieu de cet enfant illégitime de la série Buffy contre les vampires et des Batman de Schumacher. Pire encore, le film est perclus de dialogues inutiles qui ralentissent le rythme dans un film où il ne se passe finalement rien et où les scènes d'action sont archies mal filmées.
Au final, Officer Downe est un ratage complet à tous les niveaux qui fait mal aux yeux et dont le résultat final n'a pu être sauvé au montage (même syndrome de tangage aigu ?). Comment les producteurs ont-ils pu laisser faire ce carnage visuel ? Le réalisateur avait-il oublié de retirer son masque du groupe Slipknot pendant le tournage ? Et, ce ne sont pas ces têtes explosées et yeux arrachés qui satisferont l'amateur de bis pour cette série Z hyper mal torchée qu'il est interdit de ressusciter. Merci pour Kim Coates et pour nous.
1/6
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