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Jour 10

C'est mon dernier jour à l'Etrange festival (et oui déjà !) et encore trois films pour ce final. Dans la lignée du festival, une comédie policière coréenne (A hard day), un documentaire sur la mésaventure de Richard Stanley lors du tournage de l'île du Docteur Moreau (Lost souls) et un film horrifique irlandais (The Canal).

 

 

A HARD DAY – Comédie policière – Corée-du-Sud - 2014 – Kim Seong-Hun

 

Pitch : En route pour assister aux funérailles de sa mère, et tandis qu’il est visé par une enquête pour corruption, le commissaire Ko Gun-su renverse accidentellement un homme. Pour se couvrir, il décide de cacher le corps dans le cercueil de sa mère.

 

Je vais encore certainement me répéter mais le cinéma coréen me surprendra toujours avec cette comédie policière qui, sur un sujet qui n'incite pas à la rigolade, nous pond une nouvelle fois un film de haut niveau avec un sens du rythme et de la comédie.

Car c'est bien là la force de ce cinéma, faire jaillir le rire dans les situations les plus banales ou pas forcément celles qu'on attendrait, en l'occurrence ici un enterrement. Pourtant, le réalisateur parvient à nous faire rire avec ce flic corrompu qui est obligé de placer un cadavre dans le même cercueil que celui de sa mère ! Une situation ubuesque hilarante (voir l'utilisation du téléphone portable) et parfaitement mise en scène pour une 1ère demi-heure à mourir de rire.

Même si le film s'avère toujours aussi drôle, il prend une tournure plus dramatique par la suite quand Ko reçoit un appel d'un mystérieux individu qui prétend savoir qu'il a caché le corps. S'ensuit toute une série de péripéties et de rebondissements pour un film qui ne faiblit pas en intensité autour du cadavre et d'une clé pas forcément bien placée...

Comme souvent, le film se termine par un affrontement dantesque dans l'appartement de Ko, aux prises avec son maître-chanteur. Une séquence violente, bien montée et jouissive qui renforce encore plus le sentiment de sympathie qui émane de ce A hard day. Comme quoi, il n'est pas nécessaire de parler avec un accent à couper au couteau à fromage pour être drôle...

 

Note : 5 / 6

 

 

LOST SOUL – Documentaire – USA - 2014 – David Gregory

 

En présence de David Gregory et Richard Stanley.

 

Lost soul, the doomed journey of Richard Stanley's island of Dr Moreau est un documentaire réalisé par David Gregory (Plague town) sur le destin de Stanley Stanley qui devait tourner comme 3e film, une adaptation d'un roman d'H.G. Wells, l'île du Dr Moreau. Malheureusement pour lui, après 4 ans de préparation et quelques semaines de tournage, il se fait virer du plateau et sera remplacé par John Frankenheimer.

La moitié du film est consacré aux débuts de Richard Stanley qui avait tourné 2 films Hardware et Dust devil, ce qui le propulsera vers la réalisation de l'île du Dr Moreau. La deuxième moitié revient sur l'arrivée de Frankenheim aux commandes du projet et de la tournure plutôt cocasse du projet.

Le film est bourré d'anecdotes sur le tournage et sur les problèmes de la production qui subit un ouragan, et surtout le casting qui devait inclure à la base Bruce Willis (il divorça et ne put sortir du pays) et James Wood. Appuyés par des interviews des protagonistes de l'époque, les techniciens, les acteurs comme Fairuza Balk, Lost soul met le doigt sur les véritables soucis du film, la présence de Marlon Brando et Val Kilmer. Brando, lunaire, est complètement aux fraises (sa fille vient de se suicider) et Kilmer est un acteur exécrable, imbu de lui-même depuis son succès dans Batman Forever.

Frakenheimer reprend le film à son envie mais surtout en modifiant le script aux gré et aux desidarata de Brando. Ce qui transforme l'île du Dr Moreau en un portnawak généralisé, dont la mégalomanie du monstre sacré atteint même le plus petit acteur du monde, Nelson de la Rosa. Un délire total sur le plateau où, finalement, Richard Stanley reviendra incognito et maquillé dans la peau d'une créature.

Un documentaire très drôle à voir pour tout amoureux des films de genre et qui donne envie de revoir le film à l'aune de tous ces éclairages.

 

Note : 5- / 6

 

 

THE CANAL – Horreur – Irlande - 2014 – Ivan Kavanagh

 

Pitch : David, un archiviste de cinéma, découvre sa maison fut le site d'une grave série de meurtres perpétrés par un homme qui tua sa femme infidèle, et noya ses enfants dans le canal d'à côté. David commence à croire que la présence de ce tueur hante sa famille...

The Canal n'est pas un mauvais film en soi. Il convoque à la fois le drame social (les soupçons de David quant à la fidélité de sa femme), les films d'épouvantes récents et même les films de fantômes asiatiques.

La découverte et le visionnage de la bande de 1902 montrant la découverte d'un corps fait forcément penser à Sinister de Scott Derrickson. A partir de là, David (très bon!Rupert Evans) commence à tomber dans la folie. Sa femme adultère disparaît et il se met à entendre des bruits et voir des choses. Une ambiance délétère qui se désagrège autour de lui. Ses proches, son fils et la nounou pâtissent de la situation qui ne cesse de s'aggraver.

Le film est rempli de bonnes intentions entre rêves et réalité mais à force de manger à tous les râteliers, Ivan Kavanagh s'enfère dans un jeu schizophrénique, à l'instar de David, dont il aura bien du mal à ressortir. Ainsi, les apparitions sont appuyées par une musique trop forte doublées de jumps scares peut-être inutiles. Son obsession à prouver qu'il voit des fantômes en tournant avec la caméra de 1902 est une assez bonne idée car elle permet de faire apparaître des êtres venus d'un autre temps, et surtout des bobines asiatiques (les femmes aux longs cheveux noirs, dont une sortira d'un mur).

Dommage que la fin soit si prévisible et explicative. Un dernier acte qu'on avait vu venir bien avant le dénouement pour un film qui a du mal à conserver sa ligne directrice malgré les efforts du scénario et l'abattage des acteurs.

 

Note : 3+ / 6

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Commentaires: 4
  • #1

    Rigs Mordo (dimanche, 14 septembre 2014 14:43)

    Si l'on met de coté The Canal qui semble un peu trop classique, on a encore une belle fournée! La comédie coréenne semble géniale, j'espère que ça va sortir chez nous, et le docu est forcément intéressant. C'était déjà sympa de lire Stanley dans je ne sais plus quel numéro de Mad Movies, ici on va avoir pas mal de rab et ça fait plaisir. Encore une fois, espérons que ça sorte... C'est le genre de trucs que je verrais bien proposer en dvd avec le Mad, d'ailleurs.

    En tout cas, bravo Roggy pour ce dossier impressionnant et pour le travail abattu et merci pour avoir partagé tout ça avec nous, j'ai pour ma part beaucoup appris!

  • #2

    laseancearoggy (dimanche, 14 septembre 2014 15:16)

    Je te remercie beaucoup Rigs pour tes commentaires et ton soutien quotidiens. J'espère que tu auras la chance de voir certains des films du festival comme le doc sur l'aventure extraordinaire de Richard Stanley. Pour ma part, je suis arrivé au bout et j'ai tenu mon pari de retranscrire avec passion tous ces films différents :). Un festival que je conseille à tout le monde.

  • #3

    Dirty Max 666 (lundi, 15 septembre 2014 08:49)

    Le doc m'a l'air passionnant et la Corée du Sud est décidément toujours au top. Merci encore pour toutes ces chroniques en direct de L'étrange festival. Repose-toi bien maintenant, tu l'as bien mérité !

  • #4

    laseancearoggy (lundi, 15 septembre 2014 19:19)

    Merci Max ! C'est vrai que le rythme des chroniques quotidiennes n'est pas toujours facile pour trouver les mots. C'est l'heur du repos du guerrier :)