Ma pin-up du mois

L'as de pique
L'as de pique
PIFFF 2023
PIFFF 2023
Soirée Perles rares vampiriques à la Cinémathèque
Soirée Perles rares vampiriques à la Cinémathèque

Ma Blogothèque cinéphilique

Suivre le site
Suivre le site

 

THE WALKING DEAD

 

Saison 8 : 16 épisodes

Durée : 42 min/épisode

Date de création : 2011

Créateurs : Franck Darabont, Robert Kirkman

 

Note : 2,5/6

 

 

 

Contrairement à la saison 7 qui, à mon sens, maintenant encore un certain niveau, cette 8ème fournée est sans doute une des plus faibles tant au niveau scénaristique que dans la mise en image de situations finalement très redondantes. A l’image d’un jeu vidéo avec ses PNJ, beaucoup de personnages ne servent plus à rien et passent leur temps à se canarder entre eux ou à rester statiques autour de leurs leaders. Bref, si la deuxième partie du show réveille subrepticement le spectateur, les premiers épisodes s’avèrent éprouvants à suivre tant les enjeux sont absents et l’intérêt réduit à peaux de chagrin.

 

Haro sur les sauveurs

Désormais associés pour donner l’assaut final, les différentes communautés fomentent la révolte contre les Sauveurs et montent un plan d’attaque sous la houlette de l’éternel Rick. C’est le début d’une attaque organisée sur plusieurs sites grâce à des voitures customisées, l’utilisation des morts-vivants et des traquenards destinés à mettre un terme à la terreur et à l’hégémonie de Negan. Sauf que cette attaque simultanée se déroule sur plusieurs épisodes très répétitifs où les deux camps se font face et se canardent sans jamais recharger dans ce monde post-apocalyptique, à tel point qu’à un moment on se demande bien d’où provient cet arsenal presque inépuisable rappelant là encore l’idée d’un jeu vidéo.

 

Même les rebondissements liés à la recherche d’une nouvelle arme plus destructrice semblent accessoires et n’amènent aucune empathie pour les héros. C’est forcément un des points faibles de cette saison, le spectateur n’a plus peur pour les personnages qu’il suit depuis tant d’années. De fait, il s’intéresse moins à leur sort et se fout des péripéties que le script leur balance dans les pattes de manière de plus en plus artificielle. En gros les morts-vivants, désormais faire-valoir des vivants, ne sont plus la menace principale et symbolisent un show qui commence à tourner sur lui-même, à errer sans but. De temps à autre, on les ressort pour pimenter l’action et mordre quelques gorges mais rien de spectaculaire malgré les SFX toujours aussi réussis et un Greg Nicotero aux commandes de la plupart des épisodes.

 

 

Rick Vs Negan

Au milieu de ce maelstrom de personnages principaux, dont la profusion nuit à une bonne caractérisation et un réel attachement, certains basculant dans le domaine du secondaire avant de revenir au premier plan, la saison tend à la confrontation entre Rick et Negan. Un vœu réalisé à l’épisode 12 où les deux opposants s’affrontent dans les décombres d’un bâtiment infesté de rôdeurs. Si la bataille est assez pêchue, mettant en exergue leur éternelle rivalité, elle se termine par la fuite du hâbleur tordu Jeffrey Dean Morgan. Elle permet à Simon (Steven Ogg), un des lieutenants de Negan, de fomenter une révolte pour reprendre le pouvoir avant que le maître de Lucille ne réapparaisse et tente de découvrir les instigateurs de la rébellion.

 

Le calvaire de Carl

La haine entre les deux leaders irise encore cette saison et trouve son apogée avec la disparition de Carl, le fils de Rick, suite à la morsure d’un non-mort. Son agonie prend du temps et confine à une dramatisation de certains épisodes renvoyant encore plus Rick dans sa folie meurtrière, malgré les supplications de son fils de faire la paix rédigées dans plusieurs lettres notamment une à direction de Negan, visiblement très touché par sa disparition. On se prend d’ailleurs plus d’amitié pour ce dernier, personnage ambivalent et versatile, que pour un Rick désormais monolithique, primaire et presque arrogant dans ses réactions. La tendance s’inverse progressivement.

Quelques bonnes idées au milieu de l’apocalypse

Si cette saison sera au final assez faible à tous les niveaux, il faut relever certains moments plus intéressant comme le destin du personnage de Jadis (Pollyanna McIntosh) avec la disparition de sa communauté et l’épisode où elle envoie dans un broyeur géant, les revirements d’humeur d’Eugène ou la folie hallucinatoire de Morgan (Lenny James), transformé en machine à tuer du fait de son état psychologique défaillant. C’est bien peu au regard d’un toujours trop grand nombre d’épisodes (16) et du peu de temps à l’écran de certains personnages comme Daryl ou Carol même si le climax semble rebattre les cartes.

 

La fin de Negan ?

Le dernier épisode qui aurait dû être l’effervescence de la saison n’est pas à la hauteur des attentes à cause d’un retournement de situation inattendu lié à Eugène, alors que tout concourrait à un traquenard dont nos héros n’auraient pas dû réchapper. Trop vite monté et déjoué, le subterfuge est trop vite emballé. Même l’ultime duel entre Rick et Negan tourne court, et le sort réservé à ce dernier va courroucer Maggie, la veuve éplorée semble virer au noir et remettre en question le leadership de Rick avec l’aide de Jésus et Daryl, un peu trop calme ces dernières saisons. Alors que l’épisode final annonce une paix retrouvée, la série se poursuit avec une nouvelle showrunner Angela Kang afin de redonner un nouveau souffle à Rick et les siens.

 

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    princecranoir (samedi, 21 août 2021 08:16)

    Pas vu cette saison. Je me suis arrêté avant. Je constate, au vu de la note, que les choses ne vont pas en s'arrangeant. Pas vraiment motivant pour reprendre la route avec Nick et ses potes.

  • #2

    Roggy (samedi, 21 août 2021 08:23)

    Oui, j'ai été vraiment déçu avec ce sentiment de tourner en rond. J'irai quand même au bout de toutes les saisons en espérant une amélioration.