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THE WALKING DEAD

 

 

 

Saison 5 : 12 épisodes

Durée : 42 min/épisode

Date de création : 2011

Créateurs : Franck Darabont, Robert Kirkman

 

Note : 4/6

 

Dès l’entame de la 5e saison, on retrouve la bande à Rick enfermée dans un conteneur dans ce faux havre de paix qu’est le Terminus. Des psychopathes cannibales recueillant en fait les voyageurs pour en faire du steak dans la boucherie improvisée du coin. Une première séquence enlevée dans un abattoir à humains où ils ne sont pas loin de finir en brochettes avant une intervention extérieure bienvenue. Cet épisode inaugural s’avère explosif, violent et dynamique, de quoi lancer une nouvelle bonne saison.

 

En fuyant le Terminal, nos héros repartent sur les routes mais, contrairement aux saisons précédentes, les scénaristes leur préparent une histoire répartie sur plusieurs lieux et des épisodes entiers sont consacrés à des personnages secondaires grâce à des flash-back censés expliquer les événements en parallèle les uns des autres. De fait, ces 12 nouveaux segments sont beaucoup plus touffus qu’à l’ordinaire, d’autant que la petite famille s’agrandit de plus en plus et compte désormais une quinzaine de membres, dont l’escouade du fameux Eugène (Josh McDermitt), seul capable de sauver l’humanité. Un point d’ancrage leur donnant un but et la perspective d’atteindre Washington afin de mettre à profit les dires du scientifique à coupe mulet. Première étape, une église abandonnée et entretenue par le curé du coin.

Gabriel, l’ange déchu

Sauvé des mâchoires de rôdeurs, le Père Gabriel (Set Gilliam) accueille les survivants au sein de son église tandis que quelques dingos du Terminus errent dans le coin à la recherche des fuyards. Sous un orage dantesque, ces premiers épisodes révèlent surtout la folie de certains personnages comme Sasha (Sonequa Martin-Green) et le secret caché par Gabriel bien plus terrible que ne laisse penser son attitude assez couarde. Les événements tragiques qui suivront constituent une rupture dans les relations entre les héros et une prise de conscience de la violence extrême qui s’est insinuée dans la plupart d’entre eux. Abraham, Tara, Rosita et Eugene, ainsi que Glenn et Maggie partent ainsi pour Washington pendant que les autres attendent dans l’église.

 

Terror hospital

Comme un spin-off à la série, l’épisode suivant permet de revoir le personnage de Beth, coincée dans un hôpital mené par une bande de policiers avec à leur tête Dawn Lerner (Christine Woods), adepte des intimidations et des humiliations. Elle mène la vie dure au personnel alors que régulièrement ses sbires ramènent des humains à l’hôpital pour être d’abord soignés et intégrer cette communauté un peu déglinguée entre harcèlement, viol et jeu de pouvoir. Sans doute pas les passages les plus mémorables (on se demande bien quel est le but de ces policiers) mais cet endroit préservé entrera progressivement en interaction avec la troupe de Rick dont certains éléments tentent de récupérer Beth, la sœur de Maggie.

 

Spleen of the dead

Après un passage par un village finalement déserté et aux conséquences dramatiques pour un personnage, nos héros repartent sur la route sans eau ni nourriture, obligés de dévorer des chiens sauvages. Bref, si ces épisodes peuvent semblent lents, ils témoignent surtout d’une certaine mélancolie. Tels des vétérans de guerre traumatisés, ils ont franchi le Rubicon de la folie à cause de cette violence exacerbée et du manque de nourriture comme si le chemin allait bientôt s’arrêter. Des moments plus introspectifs entre les personnages, portés par une musique triste face à une fin du monde semblant inexorable. Alors que tout ce petit monde paraît sans solution, un homme apparaît alors en leur promettant un refuge capable de les protéger et de les nourrir.

 

J’y vais ou j’y vais pas ?

Aaron (Ross Marquand) se présente comme une espèce de rabatteur pour une communauté qui cherche à « recruter » de nouveaux membres. Evidemment, cette proposition idyllique est sujette à caution et notamment Rick qui, en bon chef tyrannique, sent l’entourloupe, torture Aaron, avant de le suivre. Pour en arriver là, les tergiversations s’intensifient et la rencontre avec des centaines de zombies retardera l’échéance au sein de deux épisodes particulièrement violents (surtout ceux mis en scène par le spécialiste des effets spéciaux Greg Nicotero). Il faut dire que nos héros sont presque revenus à l’état de bêtes sauvages et n’hésitent plus à tuer pour survivre. Même s’ils acceptent d’entrer dans un monde civilisé, cela se fera à petits pas et avec méfiance.

 

Alexandria

Les derniers épisodes vont donc être consacrés à l’entrée dans la communauté et la vie en son sein, au milieu d’habitants peu habitués à la violence et surtout dirigés par une ancienne sénatrice Deanna (Tovah Feldshuh). Une femme de caractère aux règles strictes qui testera d’abord ses nouveaux venus (elle filme les entretiens individuels) avant de les intégrer définitivement et d’octroyer à chacun un rôle bien défini. Un semblant de retour à la normale difficile à vivre pour ces êtres habitués à survivre quotidiennement au milieu d’une nature hostile. Surtout qu’Alexandria est pourvue de tout le confort moderne jusqu’aux douches avec des maisons individuelles.

 

Carol et Rick

Si on se doute bien que cette possible béatitude ne devrait pas durer, les épisodes s’enchaînent assez mécaniquement, relatant le quotidien des habitants, pour faire monter la sauce et une violence sourde entretenue par un Rick hyper violent, influencée par Carol présentée comme machiavélique, désireuse de prendre le pouvoir. Progressivement, les nouveaux venus prennent l’ascendant, s’opposent entre eux (notamment Michonne) mais surtout préparent une sorte de putsch pour s’assurer du contrôle des lieux. La psychologie des personnages est encore une fois mise en avant, les scénaristes tentant de donner du temps de jeu à l’ensemble du casting. Pas facile surtout qu’une autre menace se profile, et pas forcément du côté des zomblards.

 

La communauté en question

Ces derniers épisodes montrent le caractère de chacun et les positions tranchées des nouveaux tandis que Rick est menacé d’expulsion du fait de sa violence omniprésente envers la communauté et notamment l’homme qui bat la femme dont il s’est entiché. Un Rick devenu ingérable mais protégé par sa « famille » de manière assez artificielle alors qu’il agit vraiment comme un despote. Les retournements de certains protagonistes ne semblent ainsi pas très crédibles et le dernier épisode est un peu faiblard si on le compare aux autres, d’autant plus qu’il s’achève sans cliffanger et nous laisse un peu sur notre faim. Dommage pour une saison encore efficace et divertissante.

 

Au final, cette 5e saison fait le boulot, même si on sent bien que les épisodes sont étirés surtout sur la fin du show. L’avantage est d’appuyer sur la psychologie des personnages et de reléguer l’action au secondaire, hormis quelques passages très sanglants ou anxiogènes (le 1er épisode, l’église, les zombies coincés dans les camions et les séquences dans l’entrepôt). On ne s’ennuie pas, le récit est souvent relancé par la multiplication des personnages et de séquences secondaires, Aaron et Daryl partent en vadrouille à la campagne, dans un scénario aux sous-intrigues foisonnantes. Une distorsion de l’histoire très novatrice dans la série et source de nouveaux terrains de jeux à explorer, comme la marque gravée sur le front de certains morts-vivants.

 

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Commentaires: 6
  • #1

    MrVladdy (jeudi, 23 août 2018 11:22)

    Malgré les nombreuses critiques que l'on fait à cette série (et que je comprends), je continue de prendre du plaisir à suivre ses aventures. Maintenant, c'est vrai que ça manque un peu de rythme pour tenir en éveil et que parfois, j'ai ce sentiment de "tout ça pour ça"...

  • #2

    Roggy (jeudi, 23 août 2018 19:25)

    Comme toi, et malgré quelques longueurs et des épisodes d'attente, cette série me procure encore du plaisir. A voir pour la suite :)

  • #3

    Princécranoir (samedi, 25 août 2018 07:36)

    A ce stade, je n'avais pas encore lâché, mais je sentais déjà poindre la lassitude. Mais le temps passant, je ne dis pas que je n'y reviendrai pas d'ici quelques temps.

  • #4

    Roggy (samedi, 25 août 2018 09:53)

    J'entends partout que la série s'essouffle (et je m'en doute) mais j'irai au bout car j'aime bien les personnages et la violence très graphique.

  • #5

    alice in oliver (samedi, 25 août 2018 12:00)

    En vérité, faudrait vraiment que je revoie les saisons 5 et 6. Pour la 5e, j'ai plutôt le souvenir d'une saison en mode lymphatique

  • #6

    Roggy (samedi, 25 août 2018 14:41)

    C'est certes un peu lent mais justement, cela fait partie de l'ambiance mélancolique, même si certains épisodes sont allongés.