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THE SURVIVALIST


GENRE : Post-apo boisé

REALISATEUR : Stephen Fingleton

ANNEE : 2015

PAYS : UK

BUDGET : ?

ACTEURS PRINCIPAUX : Martin McCann, Mia Goth, Olwen Fouéré...


RESUME : Dans un monde post-apocalyptique, un homme s'est établi dans une cabane en pleine forêt. Mais l'arrivée de deux femmes en quête de nourriture va bousculer sa discipline de vie.


MON HUMBLE AVIS

Le post-apo est un genre ultra-rabâché dont il n'est pas facile de s'extraire pour proposer des œuvres originales. The survivalist en est une. Sur un ton minimaliste, Stephen Fingleton parvient à instiller une ambiance oppressante au milieu d'une forêt accueillante où le danger semble partout présent.

Après une introduction à l'aide de deux courbes montrant que la vie a basculé dans le chaos et que la population a chuté en nombre, le film débute par une vingtaine de minutes sans parole en suivant au plus près la vie de ce survivant mutique dont chaque geste est mû par la peur notamment quand il travaille à son petit jardin. Chaque jour, son quotidien est rythmé par les mêmes gestes, la même attention de l'extérieur, des bruits. Le réalisateur a d'ailleurs tenu à un son mono pour que le spectateur se concentre sur l'écran et a réalisé la plupart des sons en post-production.

Ainsi, quand découvre une mère (Olwen Fouéré) et sa fille (Mia Goth), son quotidien est chamboulé. Pour cet homme reclus dans une cabane depuis 7 ans, difficile de ne pas avoir peur de l'étranger et des menaces liées à la faim. Après négociations et contre des relations sexuelles avec la fille, ce survivant (le convaincant Martin McCann vu dans 71) recrée le simili d'une famille perdue dont les souvenirs rejaillissent par instants. Une nouvelle vie faite de suspicions, de regards en coin où l'attention est multipliée par trois.

Sans effets de manche, le réalisateur crée une réelle empathie pour ses personnages. On a vraiment peur pour eux quand des intrus s'approchent ou les menacent physiquement. Certes, le rythme est assez lent, laissant une grande part au bruit de la nature pour faire ressortir l'isolement de ces humains et mettant en exergue toutes les anomalies possibles. Visuellement, le film est aussi très beau, proche du naturalisme et d'une esthétique rappelant l'adaptation de La Route de Cormac McCarthy.

Malgré le manque de moyens et le peu de personnages, Stephen Fingleton crée une ambiance réaliste et angoissante notamment lors de l'attaque de la cabane sans que l'on voit les assaillants comme dans un film de morts-vivants, ou encore dans cette scène très réussie où la caméra survole les champs. Si la fin du film tourne à l'affrontement armé assez classique dans le genre, The survivalist atteint son but malgré une économie de moyens à l'écran mais avec un esprit jusqu'au-boutiste bienvenu.


Note : 4 / 6

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