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ROMULUS ET REMUS

 

GENRE : A jamais les premiers

REALISATEUR : Matteo Rovere

ANNEE : 2019

PAYS : Italie/Belgique

BUDGET : 9 000 000 €

ACTEURS PRINCIPAUX : Alessandro Borghin, Alessio Lapice, Tania Garribba…

 

 

 

 

RESUME : En 753 avant Jésus-Christ. Contrairement à leur bétail, les jumeaux Romulus et Remus, simples bergers, échappent de peu à la noyade lors d'une terrible crue du Tibre. Echoués sur une rive, les deux jeunes hommes sont aussitôt faits prisonniers par une peuplade habitant plus en amont du fleuve. Alors qu'ils doivent être sacrifiés lors d'un rite dédié à une divinité, Romulus et Remus réussissent à s'échapper avec d'autres esclaves en trucidant leurs geôliers. Le groupe prend la fuite dans une forêt épaisse, avec la prêtresse comme prisonnière. Des troupes se lancent bientôt à leur recherche.

 

MON HUMBLE AVIS

Avec le quatrième film qu’il écrit, produit et réalise, Matteo Rovere (Italian Race) nous plonge à l’aube d’une humanité encore farouche et toujours aussi violente face à l’inconnu. Il ne fait pas bon se balader sur les bords verdoyants du Tibre dans les soubassements encore vierges de la future cité de Rome, siège de l’Empire romain en devenir. Fils de Mars, Dieu romain de la guerre et d’une vestale Rhea Silvia, soit une prêtresse de Vesta vouée à la chasteté et chargée d'entretenir le feu sacré, Remus et Romulus auraient été sauvés et nourris par une louve avant de connaître leur destin illustre. Matteo Rovere fait sien cette mythologie en la débarrassant de cet aspect mythologique pour ramener les deux hommes à de simples bergers pauvres en guenilles survivant à une crue du Tibre avant d’être fait prisonniers par des soldats. Parvenant à s’échapper, Remus et son frère blessé prennent la tête des survivants.

 

Remus, sans arme et dangereux

 

Coproduction européenne dotée d’un budget conséquent de 9 millions d’euros, Romulus et Remus (Il Primo Re en version originale) ne fait pas dans la dentelle pour évoquer ce monde encore en construction. La férocité et la défiance sont les principes prégnants irisant le long-métrage avec une cruauté toute contemporaine de l’époque. Le réalisateur dépoussière ainsi les étagères italiennes du Péplum en présentant un monde bestial situé autour du VIIIe siècle avant JC à la fois réaliste et proche dans l’esprit de l’univers de Conan le Barbare de John Milius. Libérés, cette troupe d’hommes erre dans la campagne et affronte plusieurs clans avant la montée en puissance de la rivalité entre les jumeaux, Remus (Alessandro Borghin, Suburra) et Romulus (Alessio Lapice).

Alors que Remus est blessé au combat, Romulus le protège et devient le leader de cette humanité. Progressivement, les deux frères découvrent leur caractère respectif et la véritable nature de chacun se fait jour au moment du choix d’un destin pas encore légendaire. Combats acharnés et sanglants sont le lot quotidien de cette épopée libératrice. Leurs compagnons ne jurent que par la violence et la peur du feu sacré entretenu par le personnage de la vestale Satnei (Tania Garribba). Un monde âpre et sans ambages dont le réalisme est poussé à l’extrême avec des dialogues déclamés en proto latin, à l’instar du processus linguistique déjà utilisé par un certain Mel Gibson dans La Passion du Christ ou Apocalypto. Cette dernière référence se ressent également sur l’écran lors de fiévreux corps à corps guerriers ou de séquences de torture sauvages à la lumière des torches et au milieu d’une nature encore vierge. Cette vision réaliste du mythe s’avère donc originale, accompagnée d’un goût de sang mêlé de fantaisie qui sied bien à nos lèvres délicates habituées à ces joutes barbares.

 

4/6

 

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