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PREDESTINATION


GENRE: Retour vers le futur

REALISATEUR: Michael et Peter Spierig

ANNEE: 2014

PAYS: Australie

BUDGET: ?

ACTEURS PRINCIPAUX:Ethan Hawke, Sarah Snook, Noah Taylor...


RESUME: Un agent spécial voyage à travers le temps pour coincer un redoutable terroriste poseur de bombes.


MON HUMBLE AVIS

Les frères Spierieg se sont faits connaître avec Undead, petite comédie zombiesque, mais surtout avec leur 2e film, projet beaucoup ambitieux traitant des vampires, Daybreakers avec déjà Ethan Hawke. Leur nouvel opus est l’adaptation d’une nouvelle de Robert Heinlein, auteur de SF bien connu pour l’adaptation d’un autre de ses textes par Paul Verhoeven, le culte Starship Troopers.

Si la 1ère scène lance le film sur les chemins du thriller science-fictionnel à la Looper, Predestination tourne rapidement les talons de ce cousin éloigné du voyage dans le temps pour enchaîner par une longue scène dans un bar entre l'agent temporel (Ethan Hawke) et Jane (Sarah Snook qui commence à s’imposer dans le paysage cinématographique). Un dialogue très (trop ?) long censé nous expliquer les origines de Jane. Un échange didactique étayé de flashbacks dépeignant un contexte historique de 1945 à aux années 90 pour donner aux spectateurs des pistes, ou plutôt le perdre en conjectures et suppositions.

Predestination est un film de SF autour du voyage dans le temps qui se veut une réflexion sur la connaissance de sa propre identité, la destinée de chacun et sur les conséquences des modifications temporelles. Des ambitions louables mais qui doivent s’accompagner d’un script parfait. Hors, le scénario se perd en circonvolutions et multiplie les scènes explicatives perdant le spectateur et le laissant dans son jus d’incompréhension jusqu’au dénouement. Le film est intéressant et novateur quand il s’interroge sur la question des genres, mais devient bien plus convenu dès qu’il s’attaque aux paradoxes temporels.

Dommage, car le film est perclus de bonnes idées comme la manière de voyager dans le temps par le biais d’un valise en forme de violon et des effets visuels simples et efficaces, ou encore l’arrière-fond de terrorisme qui parcourt le film. Il faut saluer aussi la qualité des acteurs et en particulier la capacité de Sarah Snook à se transformer physiquement pendant tout le film. Le problème est que cette mécanique qui semble bien huilée est dépourvue de tout enjeux. Quel est le but de l’intrigue ? Pourquoi les personnages agissent-ils ainsi ?

Les révélations finales, certes passionnantes sur le fond, ne permettront que de semer encore plus le doute chez le spectateur (je parle pour moi) quant à la probabilité de la cohérence du film. Intéressant sur le fond, Predestination n’a pas les moyens de ses ambitions et se laisser rattraper, même dépasser, par une machine temporelle qui s’est emballée, devenant incontrôlable.


NOTE : 3+ / 6

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Commentaires: 2
  • #1

    Princécranoir (dimanche, 28 décembre 2014 11:58)

    Je découvre un peu tardivement ta critique tout en me rangeant sur le même avis : potentiel mal exploité. L'idée de la conversation dans le bar n'est pas inintéressante en soi, si elle avait eu un peu plus de personnalité, si elle ne se perdait pas dans un récit en flash-back avec voix-off très téléfilmesque. Il y avait pourtant de quoi faire un script génial autour de la psyché des gratte-papiers qui se mettent dans la tête des "mères célibataires".

  • #2

    laseancearoggy (lundi, 16 février 2015 19:41)

    Je découvre moi aussi très tardivement ton commentaire et je suis tout à fait d'accord avec toi sur ton analyse du film et ta déception. Trop tarabiscoté, "Predestination" se perd lui-même dans ses propres méandres.